ECOLO propose un Comité Climat pour Charleroi Métropole

ECOLO propose un Comité Climat pour Charleroi Métropole

Introduction

Du 14 au 16 juillet 2021 puis le 24 juillet 2021, de fortes inondations ont frappé l’ensemble du territoire wallon. Ce phénomène naturel sans précédent constitue une calamité exceptionnelle – 209 communes touchées à travers toute la Wallonie – dont la violence extrême a plongé de nombreux·ses citoyen·nes dans une profonde détresse, touchant de plein fouet les populations les plus vulnérables.

Si les provinces de Liège et du Luxembourg ont été les plus touchées, notre région n’a pas été épargnée. Aiseau-Presles, Beaumont, Cerfontaine, Charleroi, Châtelet, Chimay, Couvin, Farciennes, Fleurus, Froidchapelle, Gerpinnes, Ham-Sur-Heure-Nalinnes, Les Bons Villers, Momignies Montigny-le-Tilleul, Philippeville, Pont-à-Celles, Sambreville, Sivry-Rance, Thuin, Viroinval, Walcourt… soit autant de communes de Charleroi Métropole touchées par ces catastrophes et qui peuvent prétendre au Fonds des calamités naturelles.

À Aiseau-Presles, une des communes les plus touchées dans le Hainaut, où près de 2 mètres d’eau ont recouvert la rue Lambot à Roselies, une centaine d’habitations ont ainsi subi de graves dommages. Aujourd’hui, six mois après les inondations, plus de 30 familles n’ont toujours pas pu retrouver leur maison.

À Bouffioulx (Châtelet), la montée des eaux a là aussi rendu plusieurs maisons inhabitables dans la rue Francqui.

Dans la commune de Gerpinnes, c’est le village d’Acoz qui a particulièrement souffert. La rue de Moncheret a été littéralement éventrée.

Lompret et une partie de Hantes-Wihéries ont également été fortement touchés.

Enfin, avec L’Eau d’Heure qui passe au centre du village d’Ham-sur-Heure, c’est tout le bas du bourg qui a été inondé par les eaux, créant des dégâts considérables. Dans un restaurant de la place d’Ham-sur-Heure, l’eau est montée jusqu’à 70 cm et le coût des dégâts est estimé à plusieurs milliers d’euros.

Ces événements dramatiques nous placent très concrètement face à la réalité des dérèglements climatiques, face à la récurrence annoncée de ces catastrophes naturelles et face à la nécessité d’anticiper les conséquences des dérèglements climatiques pour la population et notre territoire.

Outre les conséquences de ces catastrophes climatiques, les habitant·es des villes sont déjà particulièrement exposé·es aux canicules. En effet, la densité de l’habitat urbain crée des îlots de chaleur qui peuvent amener des écarts de température entre ville et campagne parfois jusqu’à 10 degrés ! L’aménagement est ici primordial pour réduire les îlots de chaleur urbains et rendre plus soutenable le cadre de vie des habitant·es : verdurisation de l’espace public avec des essences résistantes, ventilation des bâtiments, développement de zones associant eau et végétation, utilisation de revêtements qui absorbent peu la chaleur, etc.

Par ailleurs, les conclusions du dernier rapport du GIEC dressent un état des lieux alarmant des effets actuels – et à venir – des dérèglements climatiques sur la perte de biodiversité.

Nous sommes là aussi face à un enjeu essentiel. Pour relever le défi climatique, nous devons régénérer la biodiversité. C’est dans cet esprit que nos militant·es ont organisé pour la deuxième année consécutive plusieurs plantations de haies sur le territoire de Charleroi Métropole et dans toute la Wallonie. Au total, ce sont plus de 500 m de haies plantées sur les communes de Charleroi, Châtelet et Gerpinnes.

Cette action « Haies d’honneur » fait écho au projet de la Ministre wallonne de l’environnement Céline Tellier qui prévoit la plantation de 4000 km de haies et/ou un million d’arbres en Wallonie. Au fil des années, les haies ont disparu de nos campagnes et l’objectif aujourd’hui c’est d’inverser la tendance. Les haies sont par exemple des remparts naturels contre les inondations et les coulées de boues. Elles contribuent à faire baisser la température grâce à l’ombre produite et elles peuvent fournir plusieurs baies sauvages. Par ailleurs, elles constituent des environnements favorables aux insectes, comme les abeilles en voie de disparition, et aux oiseaux, constituant ainsi une sorte de réseau « d’autoroutes » de la biodiversité. Elles protègent les cultures du vent et peuvent servir de fourrage ou de nourriture pour le bétail.

Enfin, nous ne devons pas oublier les conséquences de ces événements climatiques extrêmes sur la santé : prévalence de maladies respiratoires en raison de la dégradation de la qualité de l’air, conséquences en termes de santé mentale et de risques psychosociaux, affections gastro-intestinales et cutanées, etc.

Face à cette urgence, les écologistes entendent donner l’impulsion politique nécessaire à une approche territoriale de la prévention et de l’adaptation aux dérèglements climatiques de notre territoire.

1. Convention des maires et PAEDC : où en est-on ?

La Convention des Maires est une initiative européenne qui rassemble les collectivités locales et régionales majoritairement européennes (depuis 2015 la convention peut-être adoptée sur tous les continents) désireuses de lutter contre le changement climatique et de mettre en œuvre des politiques énergétiques durables. La Convention des Maires fonctionne sur la base de l’engagement volontaire des communes signataires qui ont pour ambition :

  • d’atteindre et de dépasser les objectifs européens de réduction des émissions de CO2 (- 40% à l’horizon 2030), grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique ;

  • de développer des énergies renouvelables sur leur territoire ;

  • de réaliser une évaluation de la vulnérabilité du territoire communal aux changements climatiques et proposer des mesures d’adaptation à ces changements climatiques.

La Convention des Maires pour le Climat et l’énergie est ouverte à toutes les collectivités locales démocratiquement constituées avec/par des élu·es, quelle que soit leur taille et quel que soit le stade de mise en œuvre de leur politique énergétique et climatique. Les autorités locales peuvent adhérer à l’initiative à tout moment, il n’existe aucune date limite. Il n’est pas nécessaire d’avoir déjà élaboré un plan d’action avant de rejoindre l’initiative.

En adhérant officiellement à la Convention des Maires, les communes signataires s’engagent à élaborer un Plan d’Actions pour l’Énergie Durable et le Climat (PAEDC) validé par le conseil communal et à le soumettre auprès de la Convention des Maires dans un délai de deux ans.

Elles s’engagent également à fournir des rapports de mise en œuvre reprenant les grandes lignes de la progression, tous les 2 ans. Le PAEDC est le principal outil de mise en œuvre des signataires de la Convention. Le plan d’action définit un ou plusieurs objectifs d’atténuation et d’adaptation et se fonde sur un Inventaire de référence des émissions et une Évaluation des risques et vulnérabilités, fournissant une analyse de la situation à une date spécifique. Il sert de base pour définir un ensemble complet d’actions que les signataires prévoient d’entreprendre pour atteindre les objectifs d’atténuation et d’adaptation au climat, ainsi que pour réduire la précarité énergétique.

Le PAEDC joue donc un rôle déterminant pour les communes qui souhaitent s’engager dans la lutte contre les dérèglements climatiques.

A l’initiative du Ministre de l’Énergie et du Climat, Philippe Henry, le Gouvernement de Wallonie soutient les Villes et communes dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des PAEDC. En 2021, sur les 30 communes de Charleroi Métropole, 23 ont été retenues dans les appels à projet « POLLEC » destinés à fournir un appui financier aux communes. Il s’agit d’Aiseau-Presles, Beaumont, Chapelle-lez-Herlaimont, Charleroi, Châtelet, Chimay, Courcelles, Couvin, Fleurus, Fontaine-l’Evêque, Froidchapelle, Gerpinnes, Les Bons Villers, Lobbes, Momignies, Philippeville, Pont-à-celles, Sambreville, Seneffe, Sivry-Rance, Thuin, Viroinval et Walcourt. Un véritable appui de la Wallonie aux communes dans la lutte contre les dérèglements climatiques.

Grâce à ces subsides, certaines communes vont avoir la possibilité d’engager une personne chargée de mettre en oeuvre leur PAEDC. D’autres ont reçu des subsides pour des projets de rénovation de logements communaux, pour investir dans des infrastructures de rechargement pour véhicules électriques, dans des projets de plateforme de séchage, de stockage et de distribution de combustible biomasse. Parmi ces projets, on retrouve par exemple le préfinancement d’audits pour le logement à Chapelle-lez-Herlaimont, Charleroi, Fontaine-l’Evêque, Les Bons Villers, Pont-à-Celles, une plateforme biomasse à Charleroi, des bornes vélo à Châtelet, des chantiers participatifs auto-isolation à Sambreville, la mise en place d’un réseau de chaleur à Froidchapelle et Fontaine-l’Evêque, etc.

Notons que sur le territoire de Charleroi Métropole, 5 communes n’ont pas encore lancé de PAEDC : Anderlues, Erquelinnes, Farciennes, Ham-sur-Heure-Nalinnes et Montigny-le-Tilleul. Nous devons continuer à encourager les communes à se doter de cet outil pour permettre à notre territoire de se préparer et s’adapter aux conséquences du dérèglement climatique.

Par ailleurs, et c’est un élément central pour nous, les premiers plans climat-énergie qui ont été mis en oeuvre dans nos communes ont pris pour base des trajectoires de réduction des émissions de CO2 qui sont aujourd’hui devenues obsolètes. Certains évoquent encore des objectifs de réduction de 15 % de ces émissions à l’horizon 2030 sur base des chiffres de 1990. Le décalage est évidemment important par rapport à la loi Climat européenne qui a pour objectif de réduire ses émissions carbone d’ « au moins » 55 % d’ici 2030. Une mise à jour s’impose donc. Enfin, la question de l’adaptation du territoire aux dérèglements climatiques n’a été étudiée que dans les PAEDC les plus récents.

2. Vers la création d’un Comité Climat au sein de Charleroi Métropole

Parallèlement au travail mené dans les communes, l’axe 2 du projet de territoire mis en oeuvre par Charleroi-Métropole a pour objectif de renforcer la qualité de vie et la résilience du territoire. Des engagements clairs figurent dans ce document notamment la volonté de viser l’autonomie énergétique du territoire et le Zéro carbone. Charleroi-Métropole a ainsi inscrit la question de l’énergie au coeur de sa stratégie en faveur de la transition pour reprendre le contrôle de son destin énergétique. Cette stratégie passe par un territoire dont les besoins en énergie ont été réduits au maximum et sont couverts par les énergies renouvelables tout en boostant l’économie circulaire.

En outre, la réflexion vise aussi l’aménagement du territoire et la mobilité avec la volonté d’implanter les équipements et services de manière stratégique.

Nous, écologistes, souhaitons donner l’impulsion politique nécessaire et complémentaire à ce travail sur deux volets :

Nous voulons développer une approche territoriale de la prévention et de l’adaptation aux dérèglements climatiques de notre territoire en prenant appui sur ces Plans d’Actions pour l’Énergie Durable et le Climat mais aussi sur ce schéma de développement territorial récemment initié par Charleroi-Métropole.

 

Nous proposons une méthodologie de travail afin de coordonner et de monitorer les avancées de la lutte contre les dérèglements climatiques à travers la création d’un Comité Climat. Très concrètement, à l’image de l’initiative prise au niveau de la Wallonie Picarde, notre volonté est donc de proposer aux forces vives et dans les conseils communaux des entités de Charleroi Métropole d’adopter 6 mesures prioritaires dans la lutte contre les dérèglements climatiques, 6 mesures qui devront notamment déboucher sur la création d’un Comité Climat :

1. Recourir à une expertise externe qualitative afin d’établir un diagnostic de l’adaptation aux dérèglements climatiques du territoire de Charleroi Métropole : zones de fragilité, solutions appropriées ainsi qu’une méthodologie de planification et de pilotage. Le diagnostic, dans un objectif de synthèse et d’approche territoriale commune, reposera sur l’expertise des nombreux acteurs actifs dans certaines communes et/ou zones de Charleroi métropole (contrats de rivière, parcs naturels, intercommunales, etc.) et tiendra compte des actions en cours (GISER, DAFOR, les PGRI, etc.). L’idée est d’appuyer et de renforcer le travail qui a déjà été mis sur pied à travers le schéma de développement territorial de Charleroi Métropole ;

2. Assurer une solidarité mutuelle des communes engagées dans ce processus territorial de prévention et d’adaptation : priorisation des urgences et mise en œuvre des mesures d’adaptation, mise en place d’un mécanisme de solidarité budgétaire en cas de catastrophe, participation de chaque commune à un processus d’évaluation commun et à la publicité des mesures mises en place sur son territoire ;

3. Constituer au sein du comité stratégique de Charleroi Métropole un Comité Climat, chargé de la gouvernance démocratique, de la sensibilisation à la recherche et à la mobilisation des budgets utiles. Ledit comité sera invité, sur base trimestrielle, à faire son rapport en séance plénière du comité de développement stratégique. Ce comité sera chargé de coordonner un plan stratégique zéro carbone 2050, avec l’ambition de diminuer de 55% nos émissions de GES à l’horizon 2030, à l’échelle de Charleroi Métropole, en coordination avec les forces vives du territoire (communes, intercommunales, conférence des bourgmestres, etc).

4. A titre préventif et dans une approche globale, travailler aux différentes mesures à mettre en place afin d’anticiper et d’apporter les réponses adéquates – y compris en matière de protection de la santé – en cas d’inondations, notamment par l’élaboration d’un PLANU (planification d’urgence et de gestion de crise), à l’échelle du territoire de Charleroi Métropole ; de canicules, d’épisodes de sécheresse (sur ce point l’aménagement urbain est primordial pour réduire les îlots de chaleur urbains : verdurisation de l’espace public avec des essences résistantes, ventilation des bâtiments, développement de zones associant eau et végétation, utilisation de revêtements qui absorbent peu la chaleur, etc) ; en ce qui concerne l’assèchement de la nappe (précarité hydrique) et l’accès à l’eau potable ; veiller à la formation du personnel, y compris communal, aux mesures d’adaptation qui demanderont une évolution des pratiques dans l’ensemble des secteurs ;

5. Mettre en place une structure de gouvernance efficace via un Collège des directeurs généraux des intercommunales de Charleroi Métropole (IGRETEC, TIBI, CENEO, BEP…) placé sous l’autorité du Bureau de la Conférence des Bourgmestres, chargé du pilotage global de la démarche territoriale dans un objectif de coordination sur l’ensemble du territoire et de lien entre les démarches portées par les acteurs : PAEDC (pilotage IGRETEC en ce compris leur mise à jour), PST, gestion de l’eau et en bonne coordination avec les acteurs repris au point 1. Le Collège des DG sera accompagné dans cette mission par les contrats de rivière, étant donné leur mission de diagnostic et de coordination des acteurs. Cette gouvernance tendra à favoriser les investissements dans des ouvrages transversaux et pluricommunaux, à assurer la cohérence des politiques, à consacrer un pourcentage d’investissements budgétaires à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de la biodiversité ; Il s’agit de poursuivre les efforts entrepris en matière de gouvernance climatique en généralisant et en renforçant les Plans d’Action pour l’Énergie Durable et le Climat (PAEDC) et en favorisant une intégration des acteurs institutionnels locaux tels que les Contrats De Rivière, les Parcs Naturels, etc ;

6. Faire de Charleroi Métropole un territoire précurseur et modèle par une approche territoriale globale et coordonnée des politiques de prévention et d’adaptation aux dérèglements climatiques, tout en poursuivant les efforts en matière de transition écologique afin d’agir sur les causes des dérèglements climatiques et en limiter les conséquences.

Conclusion

Le dernier rapport du GIEC n’est pas entièrement sombre. Il montre qu’il y a un chemin pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré comme le prévoit l’Accord de Paris. Il montre également comment adapter nos sociétés pour mieux protéger nos populations. Ce chemin permet de nourrir l’espoir, mais cet espoir ne peut se nourrir que d’actions. Nous devons agir vite et fort grâce à des mesures ambitieuses et concrètes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et pour s’adapter aux changements qu’on ne pourra éviter.

Le moment est grave. La fenêtre se referme, mais hors de question de céder au fatalisme, apparaître défaitiste et alarmiste. Car ce chemin de l’espoir dessiné par le GIEC, c’est celui que les gouvernements qu’Ecolo a intégré en 2019 et 2020 se sont donnés. Depuis, la Wallonie affiche de nouvelles ambitions climatiques. C’était urgent, c’était essentiel. Mais afficher des ambitions n’est pas suffisant. Il faut passer de l’ambition aux actes. Pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 et atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, il faut accélérer et amplifier la transition écologique et traduire les objectifs en mesures. Les communes et collectivités territoriales ont un rôle décisif à jouer.

Aujourd’hui c’est le temps qui manque, pas les solutions. Elles existent. Dans les secteurs de la mobilité, de la construction, de l’énergie, de l’alimentation, de l’aménagement du territoire et au niveau de la politique industrielle. Elles sont portées par Ecolo, les scientifiques, la société civile, des entreprises, les citoyennes et les citoyens.

Aujourd’hui le climat est devenu une question de sécurité nationale et nous écologistes voulons permettre au territoire de Charleroi Métropole de se positionner à l’avant garde sur cet enjeu. C’est notre vœu pour 2022.

Une nouvelle équipe pour ECOLO Charleroi Métropole

Une nouvelle équipe pour ECOLO Charleroi Métropole

Ce mardi 26 octobre, les écologistes de la région de Charleroi-Thuin ont désigné une nouvelle équipe de Coprésident·es pour les deux années à venir : Alexandra Dehez (Les Bons Villers), Robin Glineur (Thuin) et Julien Lechat (Charleroi). Trois personnalités jeunes, complémentaires et désireuses de s’engager pleinement au service de l’écologie politique pour leur région.

Le programme de cette nouvelle équipe est rassembleur et ambitieux.

« Nous souhaitons soutenir le travail de nos locales, être un appui et un relais pour nos membres et militant·es, et poursuivre notre développement afin de peser davantage dans les décisions politiques locales et régionales. » commente Alexandra Dehez, 25 ans et nouvelle Coprésidente régionale. Diplômée en droit et conseillère juridique à la FGTB, elle prône une écologie sociale, féministe, de proximité et de terrain. « J’accorde beaucoup d’importance au caractère rural de notre territoire ainsi qu’à la participation et l’inclusion de toutes et tous à la vie politique ».

Le programme présenté mardi aux militant·es s’articule autour de « 10 alliances pour la Transition ».

« Nous voulons par exemple nous appuyer sur les réalisations de nos élu·es. » poursuit Robin Glineur, 25 ans également et conseiller communal à Thuin. « Nos échevin·es réalisent un travail remarquable dans les cinq majorités où ECOLO est présent au niveau communal (Charleroi, Courcelles, Fontaine-l’Evêque, Lobbes, Pont-à-Celles) et nous souhaitons le mettre plus en avant. De leur côté, nos conseiller·es communaux·les dans l’opposition apportent des inflexions aux politiques des majorités en place et jouent également un rôle de contrôle important. C’est grâce et avec eux que nous démontrons au quotidien que nos propositions sont réalistes et porteuses de solutions. ».

Les militants de Charleroi Métropole ont donc misé sur une nouvelle équipe jeune et dynamique pour les porter vers 2024.

« Nous sortons progressivement de cette crise sanitaire, une période particulièrement difficile qui a, sans nul doute, porté un coup à la dynamique de nos groupes locaux et de nos militant·es. Il s’agit à présent de (re)mobiliser les troupes, car leur travail est primordial, et de convaincre de nouvelles personnalités de nous rejoindre. Ce sont les militant·es qui portent, au jour le jour, l’écologie politique sur le terrain. Notre rôle, en tant que Coprésident·es, c’est notamment de jouer ce rôle de catalyseur de leurs actions et de leurs initiatives, en les visibilisant et en leur apportant tout le soutien nécessaire » nous confie Julien Lechat, 36 ans, par ailleurs conseiller politique au cabinet de l’échevin carolo Xavier Desgain.

« Aujourd’hui, plus que jamais, il est devenu incontestable que des enjeux comme le climat, la protection de l’environnement et de la biodiversité sont devenus des thèmes centraux, en particulier au regard de la crise sanitaire et des inondations de cet été. C’est le projet de société que nous défendons depuis plus de 40 ans qui se retrouve à présent au coeur du débat. Et ce débat ne pourra se faire sans nous. » concluent les Coprésident·es qui se sentent boosté·es pour relever les défis qui les attendent.

Alexandra Dehez, Robin Glineur, Julien Lechat

Coprésident·es ECOLO Charleroi Métropole

BHNS : une enquête publique pour éclaircir l’horizon

BHNS : une enquête publique pour éclaircir l’horizon

Ça y est : l’enquête publique concernant le méga chantier du BHNS est sur les rails. Elle durera un mois (du 22 mai au 22 juin), soit le double de la procédure habituelle et les personnes intéressées ont même eu quelques jours supplémentaires de consultation puisque les documents ont été mis en ligne une semaine avant même le début officiel de l’enquête publique. Le point sur un dossier brûlant qui attise les passions mais restera comme le plus grand chantier de travaux public initié par la Wallonie au cours de cette législature.

BHNS, bus à haut niveau de service : l’acronyme vient de France où de nombreux services de ce genre ont été installés dans des villes d’une importance comparable ou supérieure à celle de Charleroi, avec toujours un réel succès à la clé. Les raisons de ce succès tiennent aux recettes du BHNS et à la nouvelle configuration de la mobilité urbaine. Les lignes de BHNS sont plus rapides et mieux cadencées que les lignes de bus ordinaires car elles fonctionnent avec des sites propres là où c’est possible, et que les feux de signalisation lui obéissent et lui permettent de tracer sa route. Au sud de Charleroi, la Wallonie a donc décidé d’implanter la première ligne de BHNS afin d’offrir deux axes structurants de transport en commun, la N5 et la N53: le BHNS coûte en effet bien moins cher que le métro ou le tram pour des avantages similaires. 

Un projet ambitieux porté par la Wallonie depuis 2010

Le dossier a été porté par les gouvernements wallons successifs depuis 2010, il est enfin arrivé à maturité et prêt à être présenté à l’enquête publique. Il aura fallu pour cela l’investissement sans faille de l’échevin de la Mobilité Xavier Desgain et le travail du ministre wallon de la Mobilité Philippe Henry. Et le projet est ambitieux : la rénovation de façade à façade de ces deux longues artères d’entrée de ville est un chantier d’envergure qui va les faire passer du statut d’autoroutes urbaines dégradées et bruyantes à celui de boulevards urbaines élégants et conviviaux. La réfection des trottoirs, l’aménagement des places, la plantation d’arbres pour réduire les surchauffes lors des canicules, la réalisation d’aménagements vélos et des sites propres vont bouleverser l’image de ces voiries. Les sites propres vont permettre des vitesses commerciales qui vont amener vers les transports en commun un nouveau public, qui se considère actuellement comme captif de la voiture.

Un important dispositif de communication et de concertation mis en place

Pour séduisant qu’il soit, le projet de BHNS a généré de fortes craintes chez les riverains, les commerçants et entrepreneurs concernés ainsi que chez les usagers de ces voiries. Conscient de ces craintes, soucieux de les apaiser, Xavier Desgain a mis sur les rails un important dispositif de communication et de concertation afin que les promoteurs wallons du projet puissent l’expliquer et le détailler et que les personnes concernées puissent faire entendre leur voix. Ainsi, deux importantes réunions d’information se sont déroulées qui ont attirés plus de 600 personnes. Ensuite, des groupes de travail et de concertation ont été mis sur pied : des riverains et commerçants sélectionnés sur base volontaire, ont pu rencontrer l’échevin au cours de six réunions qui concernaient chacune un tronçon délimité du parcours du BHNS.

Un processus participatif qui a fait évoluer le projet

Des aménagements Au terme de cet important travail, de nombreux aménagements et améliorations ont été apportés au projet initial, principalement en matière d’offre de stationnement, de sécurité routière (une autre compétence de l’échevin qui lui tient très à cœur) ainsi qu’en ce qui concernait l’une des pierres d’achoppement du projet : un sens unique dans la descente de l’Avenue Pastur : ce sens unique est dans le nouveau projet limité aux heures de pointe du matin et rien n’empêchera donc les automobilistes de se rendre dans les commerces de cette descente puisqu’ils ouvrent tous après celles-ci. 

Ces initiatives participatives et marquées par un soucis de transparence ne relèvent pas d’obligations administratives ou légales. Elles n’ont pu voir le jour que grâce à la volonté inflexible de l’échevin Xavier Desgain, d’aller à la rencontre des citoyens, de les écouter et de faire remonter leurs revendications.

L’enquête publique conclut donc ce processus : pendant cette période, chacun peut consulter toutes les pièces du dossier, émettre des observations et avis, demander des éclaircissements aussi. Le projet n’est donc toujours pas figé : des aménagements sont encore possibles, ils sont même plausibles, contrairement à ce que pensent les détracteurs du projet. C’est au final le fonctionnaire délégué qui prendra la décision finale après avoir reçu et examiné tous les avis collectés durant cette enquête. Le BHNS est une opportunité importante pour les habitants de Charleroi : il va permettre de faire baisser la pression automobile, améliorer la sécurité routière, favoriser les modes de déplacements doux grâce à des infrastructures ad hoc et également apporter sa pierre à l’édifice de la protection du climat. Des valeurs qui font partie de l’ADN D’Ecolo.

Un Parc National en Entre-Sambre-et-Meuse ?

Un Parc National en Entre-Sambre-et-Meuse ?

Le territoire de l’Entre-Sambre-et-Meuse s’étend sur les provinces de Namur et du Hainaut et dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel. Pourtant, aujourd’hui le constat est unanime : l’état de la biodiversité est alarmant et il est urgent d’agir pour restaurer et protéger nos territoires. C’est dans ce contexte que les écologistes ont souhaité – avec modestie – soutenir toute initiative visant à créer un Parc National sur le territoire de l’Entre-Sambre-et-Meuse (ESEM).

Dans le courant du mois de mai 2021, la Ministre de l’Environnement lancera un appel à projets pour la création de 2 Parcs Nationaux en Wallonie. Si des candidatures émergeaient, ECOLO saluerait avec enthousiasme toutes les initiatives qui permettront, en collaboration avec des acteurs environnementaux, économiques, culturels, de valoriser les indéniables qualités naturelles du Sud de l’ESEM. Il se dit que des projets se préparent, et c’est tant mieux pour notre région !

L’exemple du Parc National de Haute Campine en Flandres et l’appel prochainement lancé par la Ministre Céline Tellier constituent une formidable invitation à la réflexion pour la valorisation d’une vaste zone naturelle protégée sur le territoire du Sud de l’ESEM. Les ressources naturelles sont remarquables en différents lieux : citons par exemple la Forêt du Pays de Chimay, les pelouses calcicoles et les phénomènes karstiques impressionnants de la vallée du Viroin, en passant par les étangs de Virelles. Par ailleurs, les Lacs de l’Eau d’Heure et les marches de l’ESEM sont aussi des éléments valorisants de notre territoire.

Nous identifions trois enjeux centraux autour d’un projet de Parc National dans le Sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse :

La protection de la biodiversité :
La conservation de la richesse biologique de grands espaces demeure un objectif prioritaire pour maintenir le « caractère naturel » du territoire et la qualité du cadre de vie de ses habitants. De plus, les liens entre santé et environnement sont évidents, la crise sanitaire est venue nous le rappeler avec force. Être connecté avec la nature, c’est évidemment une condition de bien-être pour les êtres humains, mais fondamentalement, nous devons surtout considérer que la biodiversité est la ressource première, l’assurance-vie de nos sociétés.

Le développement de l’éco-tourisme :
Les aires protégées accueillent aujourd’hui 8 milliards de visiteurs par an dans le monde. Un Parc National constitue en effet une excellente raison de visiter une région et favorise le développement d’un éco-tourisme avec des informations claires, un espace délimité par des portes, des balades balisées, des infrastructures d’accueil, HORECA, sanitaires, parking, activités,etc.

Une opportunité économique :
Nous défendons l’idée qu’on peut apporter de la prospérité économique grâce à la nature et cite des chiffres encourageants concernant le Parc de Haute Campine : en plus de dix ans, la création de 5000 emplois et 191 millions de revenus par an pour des investissements de 87 millions entre 2001 et 2012. En Finlande, on estime que chaque euro d’investissement dans les Parcs Nationaux rapporte 10 euros à l’économie locale.

Au vu des avantages que pourrait apporter au territoire le projet de Parc National, les écologistes des arrondissements de Charleroi- Thuin et Philippeville, considèrent qu’une candidature du Sud de l’Entre Sambre et Meuse a tout son sens et toutes ses chances. Il est très probable que l’appel à projet connaisse un beau succès, et que les projets concurrents soient nombreux, mais nous souhaitons encourager les opérateurs et les communes concernées à examiner et présenter des projets avec détermination et confiance, au bénéfice d’un territoire riche d’une nature encore préservée.

Plus d’informations dans ce reportage de Télésambre et cet article de l’Avenir.

ECOLO agit contre la précarité

ECOLO agit contre la précarité

En 2020, les membres du « Groupe Femmes ECOLO Courcelles », qui réunit les femmes écologistes courcelloises, ont mené plusieurs actions pour lutter contre la précarité. Le 8 mars 2020, à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, elles ont organisé une collecte de sous-vêtements, produits de soins et protections périodiques à destination des femmes en situation de précarité. Elles entendaient ainsi dénoncer et lutter contre la précarité menstruelle. Puis, cet hiver 2020, elles ont lancé un appel aux dons pour une collecte solidaire. Leur but : récolter des couvertures, des vestes chaudes, des chaussures, des chaussettes et venir en aide aux plus démunis.

Retours sur ces actions avec Cécile Brice, Carole Jacobs, Cathy Eloy, Corinne Koziol et Annick Lemaire.

La précarité menstruelle, c’est quoi exactement ?

« La précarité menstruelle, c’est lorsqu’une femme est confrontée à des difficultés économiques pour se procurer les produits de première nécessité que constituent les protections périodiques. À cela s’ajoute la gêne, la honte que peuvent ressentir ces femmes lorsqu’elles se retrouvent dans ces situations et doivent demander de l’aide. Pourtant on est là, en 2020 des femmes doivent choisir entre se nourrir, se loger, se soigner et acheter des protections hygiéniques ».

Qui est concernée ?

« Les femmes sans domicile fixe sont les premières touchées. On retrouve aussi les étudiantes pauvres, les femmes battues, les femmes dépendantes financièrement et les plus précaires d’entre nous. Malheureusement, il y a encore un grand manque d’informations sur ce sujet. On parle des protections périodiques mais il ne faut pas oublier les troubles prémenstruels, menstruels et de pré-ménopause qui génèrent également des coûts. C’est important que ces troubles soient reconnus et pris en charge médicalement et financièrement afin de soulager les femmes qui en souffrent. Des traitements existent mais ils sont considérés comme « médicaments de confort », donc hors de prix ! ».

Quelles sont les solutions ?

« Les solutions sont clairement politiques. Jusqu’en 2017, les tampons, serviettes hygiéniques et coupes menstruelles étaient taxés à 21 % en Belgique. Ce n’est qu’avec une forte mobilisation de la société civile que la « taxe tampon » a disparu et que ces produits sont aujourd’hui taxés à 6 % comme des produits de première nécessité. Il s’agit d’une mesure forte qu’ECOLO a soutenu à l’époque. Mais nous devons aller plus loin dans le combat contre la précarité menstruelle. On pourrait envisager de mettre ces protections périodiques gratuitement à disposition dans les écoles, les lieux d’hébergement, les centres de Planning Familial, les cpas, voire dans les toilettes publiques, à l’instar du papier toilette. Des distributeurs pourraient être généralisés et accessibles discrètement à tout le monde, comme pour les préservatifs. L’Écosse nous a montré la voix en 2020 en devenant le premier pays à introduire dans la loi un accès gratuit aux protections périodiques. Des initiatives existent à nous de nous en emparer. En parallèle, nous devons mettre en place une véritable campagne de sensibilisation, éduquer chacun et chacune à ces questions. Les règles ne doivent plus être ni un sujet de railleries sexistes ni un problème économique. Mais on avance sur la question ! Ecolo vient tout juste de déposer un texte au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour lutter contre la précarité menstruelle dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieur. Ce texte demande notamment au Gouvernement d’étudier l’impact budgétaire de la mise à disposition des protections périodiques dans les établissements scolaires.

Et les nouveaux modes de protections réutilisables (cup, culottes menstruelles, …) ?

« Se pose également la question de la présence de substances chimiques nocives présentes dans certaines protections hygiéniques, notamment les perturbateurs endocriniens. Sur ce point, ECOLO reste vigilant et encourage globalement à l’utilisation de solutions réutilisables moins polluantes. Le problème, c’est que ce genre de protection reste inabordable pour les femmes victimes de précarité menstruelle, particulièrement les femmes sans-abris, tant en terme de prix qu’en terme d’entretien. Elles auraient alors besoin d’une infrastructure pour se changer, pour laver leur protection, etc. ».

Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur les femmes en situation de précarité menstruelle ?

« Malheureusement nombreuses comme pour l’ensemble de la société. Perte de travail, perte de revenu, perte de mobilité avec le confinement. La Croix Rouge nous a confirmé qu’il y avait beaucoup plus de demandes d’aide diverses depuis le début de la crise sanitaire ».

Quel bilan tirez-vous de votre action ?

« Nous retenons le plaisir et la bonne humeur qui ont émaillé nos journées de préparation, de distribution des courriers, de prises de contact avec les associations et les commerçants, de réception, de tri, de distribution des colis, etc. Mention spéciale pour Lucia pour son soutien et des encouragements dans des moments de doute et de fatigue, avec sa tasse de café et ses bons biscuits ! Même si parfois, nous avons dû faire face à quelques déceptions et notamment peu de réponses positives de la part des commerçants et des entreprises, le bilan de cette aventure féminine n’est que fierté et satisfaction. Nous nous sommes découvertes, nous avons utilisés nos atouts, nous avons pris un plaisir fou à travailler ensemble et nous sommes motivées à réitérer l’aventure ! Au départ, la collecte ne devait avoir lieu que cette année (2020) mais vu les besoins et les retours positifs tant des donateurs que des receveurs, nous voulons pérenniser cette action. Durant cet hiver, nous avons continué les collectes de produits d’hygiène et de sous-vêtements pour femmes mais nous avons également récolté des draps de lit, des essuies, des chaussettes, des pantalons, des vêtements chauds pour homme et femme afin de confectionner des colis de première nécessité ».

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette collecte solidaire ?

« Début novembre, nous avons lancé un appel aux dons pour une collecte solidaire. Le but c’était de récolter des couvertures, des vestes chaudes, des chaussures, des chaussettes et venir en aide aux plus démunis. Et les gens ont répondu à notre appel ! Les dons ont été très nombreux, nous avons reçu pas loin de 300 sacs de vêtements pour le mois de janvier. Cest encourageant de voir une telle solidarité dans la commune. Nous avons ensuite confectionner des colis de première nécessité que nous avons transmis à différentes structures en charge de l’aide aux plus démunis. Parmi elles, le Relais Santé de Charleroi ou encore les asbl le Triangle et l’Entraide de Courcelles, qui se chargent de distribuer ces colis. L’augmentation du nombre de personnes en situation de grande pauvreté est malheureusement l’une des conséquences de cette crise sanitaire, sociale et économique. C’est une situation préoccupante qui nécessite une réponse urgente. Avec les températures que nous rencontrons en ce moment, et pour les jours à venir, il est urgent d’agir et de venir en aide aux personnes sans-abris. Entre le 1er novembre 2019 et le 1er novembre 2020, 23 personnes sont décédées dans les rues de Charleroi. Ils étaient 17 en 2018 et 18 en 2019… ».

Vos projets pour 2021 ?

« Cette année nous organiserons une récolte pour les femmes battues qui quittent leur domicile et se retrouvent sans rien, souvent avec des enfants. Pour cela, nous cherchons des draps de lit d’une personne, des couvertures, des couettes, des produits d’hygiène, des protections périodiques et des sous-vêtements comme l’année passée, mais également des vêtements pour adolescent·e·s. Ces dons seront distribués suivant leurs besoins, dans diverses asbl : « l’Entraide courcelloise », le « Triangle », le « Relais Social », le « 26 », « Comme chez nous » et le « Foyer ». L’idée, c’est aussi d’étendre la dynamique à d’autres locales. Pour le moment, la collecte se déroule à Courcelles, mais nous invitons les autres membres d’Ecolo à organiser des collectes dans leurs communes ou à nous rejoindre ! ».

Pour plus d’informations sur les actions du Groupe Femmes Ecolo Courcelles, rejoignez les sur facebook !

Charleroi, le jour d’après

Charleroi, le jour d’après

Propositions écologistes pour le redéploiement de Charleroi et de sa région après la crise sanitaire

 

Préambule

Le monde d’après sera radicalement différent de celui d’aujourd’hui, et il le sera de gré ou de force.

– Nicolas HULOT, Le Monde, 6 mai 2020

Le monde est à genoux. Il a suffi d’un virus venu de Chine pour ébranler la planète, une planète dont les fondations étaient déjà vacillantes. C’est au coeur de nos bases fondamentales fragilisées que la Covid-19 a pris racine. En soi, cette crise sanitaire, qui trouve ses racines dans des perturbations d’écosystème, n’est en effet que l’avatar d’une crise beaucoup plus profonde, qui met en relief nos failles, nos excès, nos vulnérabilités.

Celles et ceux qui avaient encore des doutes sur les dégâts causés par la mondialisation et les limites du modèle actuel en sont pour leurs frais.

Nous sommes donc à la croisée des chemins pour décider des orientations futures de notre région : Charleroi prendra-t-il l’option d’une simple relance de la machine, d’un « reboot » ou celle plus audacieuse du rendez-vous critique ?

La première option conduirait inévitablement à une double peine pour les plus fragiles mais aussi pour certains secteurs. Un lourd tribut est payé aujourd’hui : le secteur de l’HORECA a perdu 90 % de son chiffre d’affaires à cause de cette crise, 180.000 travailleurs risquent de perdre leur emploi, la sécurité d’existence des personnes sans domicile fixe s’est largement dégradée à cause du confinement et que dire de la situation de nos aînés. Doit-on prendre le risque d’une nouvelle onde de choc qui imputerait lourdement une nouvelle fois les mêmes publics ?

Dans la phase d’urgence, les écologistes formuleront une proposition au niveau du Comité de Développement Stratégique (CDS) de Charleroi-Métropole afin qu’un monitoring, reprenant PME et entreprises en difficultés, soit mis en place. Ce suivi passera également au crible les associations qui seraient passées à travers les mailles du filet mis en place par les différents niveaux de pouvoir.

Pour les écologistes carolorégiens, un plan « reboot » est socialement inacceptable ici et maintenant mais aussi pour les générations futures. C’est pourquoi il est temps de s’attaquer aux racines des problèmes, de tirer des enseignements de nos erreurs, de faire l’inventaire, dans nos acquis, de ce qu’il y a de vertueux et de toxique et d’organiser le redéploiement de notre territoire autour de projets porteurs.

La crise actuelle est un miroir grossissant, un révélateur des inégalités et des fractures. Il y a celles que nous connaissons déjà : les inégalités socio-économiques, les inégalités de genre mais aussi des nouvelles : les inégalités générationnelles et sanitaires. Mais ce qui frappe également dans cette crise, c’est qu’elle a aussi mis en évidence notre incapacité collective à anticiper… un peu comme pour la lutte contre les dérèglements climatiques.

Dès le mois de janvier, les premiers cas d’infection étaient déclarés chez des voyageurs qui venaient de Chine, très majoritairement en avion. Pour la petite histoire, deux ou trois semaines plus tard, dans une déclaration du 4 février portant sur la Covid-191, l’Organisation de l’aviation civile internationale (ICAO) a mis les gouvernements en garde contre l’imposition de «mesures sanitaires supplémentaires susceptibles d’entraver de manière importante le trafic international».

On ne réagit que face au danger immédiat et encore faut-il qu’il soit tangible localement !

Cette crise nous rappelle donc l’impératif d’accélérer les transitions. Pour Ecolo, cette crise crée une nouvelle ouverture pour réorganiser et redéployer les énergies vers un lendemain plus durable, plus juste et plus résilient. C’est le sens des propositions de redéploiement que nous portons pour le territoire de Charleroi-Métropole.

Développer un pôle alimentation locale et durable

L’expérience de la pandémie aura tout d’abord des effets sur le rapport des citoyen.ne.s à leur santé et à celle de leurs proches. Plus que jamais, elle sera perçue comme le bien le plus précieux. À ce titre, la crise favorisera la prise de conscience croissante des liens entre la santé et l’environnement, notamment à travers la question de l’alimentation, devenue importante politiquement. De manière générale, la pandémie et l’expérience vécue rendront sans doute les citoyen.ne.s plus alertes et intéressé.e.s par les propositions politiques liées à la santé environnementale.

La prise de conscience sanitaire se manifeste aujourd’hui par une hausse de la consommation bio. Cette prise de conscience se manifeste également dans le succès des marchés locaux des communes comme Courcelles, Fleurus et Montigny-le-Tilleul ainsi que par celui des coopératives, des groupements d’achat en commun (GAC), où encore dans le projet « Ville Fertile » à Charleroi. Ces nouveaux choix de consommation marquent également un regain d’intérêt pour le développement de la vie « locale » ainsi que la perte de confiance dans la transparence des grands groupes alimentaires.

Ces comportements nous invitent à faire émerger de nouveaux modèles économiques de distribution basés sur les circuits courts et sur l’agriculture biologique. Cela nous semble d’autant plus envisageable que dans les 29 communes qui composent Charleroi Métropole, l’agro-alimentaire à travers la distribution, la production, la transformation représente environ 150.000 emplois soit 9,4 % du volume d’emploi total de la zone. Il s’agit en outre d’un secteur en croissance.2 Le terreau nous semble donc particulièrement fertile.

En parallèle aux réflexions entamées sur le sujet au niveau du Comité de développement stratégique de Charleroi Métropole visant la mise en place d’un cluster orienté vers l’alimentation durable, les écologistes formulent les propositions suivantes sur plusieurs volets :

A. Mettre en place un centre de recherche et développement ainsi qu’un incubateur portant sur l’alimentation durable

Ce centre veillera à :

  • Mettre en place une participation transdisciplinaire sur les enjeux de souveraineté sur notre territoire (type co-create à Bruxelles) . Ce travail de recherche-action pourrait se faire sur base de « Living Lab » avec des équipements offrant un espace d’expérimentation pour les citoyens et les entreprises.

  • Soutenir en partenariat avec les universités la création à Charleroi d’un Campus de la Transition notamment orienté « Alimentation » (centre de formation, expérimentation, etc.).

  • Initier des recherches de techniques permettant de réhabiliter rapidement des sols appauvris par l’agriculture intensive.

  • Étudier et promouvoir des filières « low-tech » pour les filières agricoles.

  • Stimuler et investir dans un réseau de « Maison de semences » détenu par les usagers où la conservation est dynamique par la mise en culture d’année en année des semences.

B. Au niveau de la production

  • Soutenir l’emploi dans la production alimentaire locale, en particulier dans les activités exigeantes en main-d’oeuvre ; et notamment faciliter (réglementation et aussi formations accélérées) l’accès au travail agricole saisonnier en lien avec les différents niveaux de pouvoir.

  • Stimuler la production citoyenne en créant des kits pédagogiques pour débuter son potager (théorie + semences).

  • Inventorier les espaces disponibles éligibles pour la production alimentaire citoyenne, la même démarche sera initiée au niveau des surfaces préférentiellement affectables aux professionnels. Dans ce cadre, établir des mécanismes de soutien pour celles et ceux qui souhaiteraient se reconvertir dans l’agriculture biologique et des mécanismes visant à ce que les terres agricoles intègrent au maximum des productions alimentaires.

C. Au niveau de la distribution

  • Nous appuyons avec force le projet soutenu par les forces vives de Charleroi Métropole visant la création d’une cantine publique pour la production de 25.000 repas/jours à base de produits biologiques et locaux, à destination des collectivités (hôpitaux, CPAS, écoles,…).

  • Intensifier le développement des Halls Relais sur notre territoire pour avoir une couverture de tout le territoire. L’idée est de regrouper, valoriser, stocker, transformer, conditionner et/ou commercialiser l’offre des agriculteurs.

D. Au niveau de la sensibilisation

  • Créer une formation professionnelle d’artisan semencier.

  • Créer une filière d’enseignement « low tech ». Dans la mesure du possible, étendre ces formations pour permettre l’apprentissage de personnes en ré-insertion sociale.

  • Avec les enseignant.e.s, développer/soutenir les initiatives autour de l’alimentation – atelier cuisines, potagers, vergers… .

Intégrer le développement de batteries de nouvelle génération plus perfomantes et plus propres au pôle Airport & Logistics

Le travail de la cellule Catch a permis l’identification d’acteurs de la recherche pour le secteur logistique et leur localisation sur le plateau Nord de Charleroi. La thématique des transports et de la mobilité prenant de plus en plus d’importance dans la crise climatique, le renforcement de cet axe avec de la recherche sur des thèmes comme la mobilité douce, les smart cities et les batteries de nouvelle génération paraît s’imposer.

Dans ce cadre, la petite citadine électrique baptisée Chloé de Thunder Power devrait être fabriquée en grande partie à Charleroi, sur l’ancien site de l’usine Caterpillar, et les premiers modèles seront sur les bancs de montage en 2022 soit deux ans plus tard que prévu initialement. Les retards évoqués viennent d’une double difficulté : d’abord, les processus d’homologation ensuite le démarrage de la production en Belgique dépendent de l’évolution du projet en Chine et de certaines levées de fonds. Les prochains mois seront donc cruciaux pour l’avenir du site Caterpillar et pour les 350 emplois promis dans un premier temps sur les 4.000 prévus à terme.

Face aux incertitudes qui entourent la venue de Thunder Power à Gosselies, le Ministre Borsus affirmait toutefois que d’autres pistes étaient étudiées en ce compris vis-à-vis de concurrents de l’entreprise chinoise.

Les voitures électriques constituent une piste d’avenir en matière de transports. Cependant, il convient de la recadrer dans une politique globale de la mobilité axée sur la réduction de la demande de transports.

Un autre enjeu selon nous consistera à apporter une réponse sur le cycle de vie des batteries et sur l’intégration de composants respectueux de l’environnement et recyclables. La rareté des ressources et notre dépendance à l’égard des matières premières importées nécessitent d’urgence un passage vers une économie circulaire, visant à maintenir la valeur des produits, matériaux et ressources, en minimisant la production de déchets. Dans ce cadre, les efforts de recherche et d’innovation doivent se concentrer sur les technologies les plus susceptibles de contribuer de manière significative à la réduction totale des émissions de CO2 en 2050.

La question de la politique globale liée au stockage de l’énergie se pose également. Le stockage de l’énergie est une technologie clé pour lutter contre les émissions de dioxyde de carbone des secteurs des transports, de l’énergie et de l’industrie. Ces systèmes peuvent: accélérer le passage à une mobilité durable et intelligente; fournir une énergie propre, abordable et sûre et mobiliser l’industrie pour une économie durable et sociale.

Cependant, pour atteindre nos objectifs de durabilité, ces deux dispositifs doivent présenter des performances ultra-élevées et bien au-delà de leurs capacités actuelles. Les batteries actuelles approchent de leurs limites de performance. Sans des percées majeures, leurs performances et leur production ne suivront pas les développements nécessaires pour construire une société climatiquement neutre.

Les performances futures de ces dispositifs doivent inclure des performances énergétiques proches des limites théoriques, une durée de vie et une fiabilité exceptionnelle, ainsi qu’une sécurité et une durabilité environnementale nettement améliorée. De plus, pour réussir sur le plan commercial, une production rentable à grande échelle doit être établie. La nécessité de réaliser des systèmes de haute performance est de la plus haute importance pour atteindre l’objectif d’une société sans fossiles et une économie circulaire durable.

Pour les écologistes, l’arrivée potentielle d’une chaîne d’assemblage de voitures électriques sur le site de Caterpillar et la nécessité d’investir dans cet enjeu fondamental pour l’énergie et le climat plaident pour la mise en place d’un pôle de recherche et de développement portant sur les batteries du futur à Charleroi.

La Fédération Wallonie-Bruxelles possède des entreprises très actives aux compétences uniques dans la production des éléments ou produits électrolytes et des matériaux électrodes pour les batteries. La Wallonie dispose également de compétences reconnues dans le recyclage des batteries comme la Floridienne à Ath. Avec la venue d’une potentielle chaîne d’assemblage de véhicules électriques, la présence d’entreprises comme Thales, Umicore , et Alstom à Charleroi constituent de solides atouts. Cette situation a l’avantage de créer un environnement collaboratif propice à de plus grandes synergies entre les acteurs de la recherche et à des projets concertés avec les acteurs économiques wallons.

Pour rendre possible et réalisable ce défi incroyable d’inventer les batteries du futur à Charleroi, Ecolo propose donc la création à Charleroi d’un centre wallon de test et de certification de batteries de nouvelle génération, de la mise en place d’une infrastructure accueillant des équipements de fabrication de batteries à l’échelle-pilote. L’objectif à terme reste bien évidemment au départ de ces prototypes de mettre en place une véritable filière de production et de recyclage des batteries dans notre région.

Orienter le redéploiement vers le secteur du care pour le bien-être des résidents

La crise du Covid-19 a frappé et frappe encore les citoyen.e.s dans ce qu’ils.elles ont de plus précieux : leur santé. Elle a révélé aussi un secteur de soins de santé sous-financé et sous-staffé et surtout des failles en matière de gestion de l’anticipation par les autorités. Les conséquences de ces manquements sont graves. Des malades n’ont pas eu de prise en charge adéquate, avec tous les effets qui peuvent s’en suivre.

Mais cette crise a aussi mis en évidence les capacités des acteurs de la santé à mobiliser leurs ressources, leur créativité, les mécanismes de solidarité et de travail collectif autour d’un projet de santé publique.

Charleroi s’en est plutôt bien sorti, parce qu’il a pu démontrer que ce sont les modèles de soins les plus multidisciplinaires qui ont été les plus résilients.

Dans la région de Charleroi, comme ailleurs, le secteur de la santé est un chantier énorme dans lequel nous devons investir à long terme, non seulement en matière de technologie mais aussi en termes de ressources humaines. La population vieillit, inexorablement et les maladies chroniques augmentent : nous vivrons plus vieux, mais plus malades … Charleroi ne part pas de zéro, la région dispose d’atouts, comme ses deux réseaux hospitaliers en plein développement, et un BioPark.

Quatre tendances fortes devront guider et modifier considérablement notre vision du care :

1. la tendance au renforcement des soins de première ligne, de proximité

  • Il s’agit d’un secteur très demandeur en main-d’oeuvre locale. Cette transition doit être accompagnée par un renforcement de l’offre de formation dans le secteur du care pour permettre le développement de ces activités, assurer à la population une offre de soins suffisante et diversifiée, mais aussi pour permettre aux résidents de Charleroi Métropole de saisir ces nouvelles opportunités d’emploi.

  • Au-delà de la formation, il s’agira aussi de valoriser les formations dans le secteur du care (médecins, infirmier, aide-soignant, kiné, santé mentale, …) et de pérenniser les vocations en créant par exemple du tutorat dans nos réseaux de soins de santé.

2. la décentralisation des compétences en matière de soins

  • Cette décentralisation est en marche avec les hôpitaux loco-régionaux. Chaque bassin de vie deviendra responsable de la santé de ses concitoyen.ne.s et devra prendre en compte les déterminants sociaux et environnementaux qui ont un impact sur la santé des gens. Cela nécessite de travailler ensemble, de partager les savoirs et surtout d’intégrer une lecture « impact santé » dans les politiques locales et régionales que l’on mène

  • Charleroi dispose d’un large panel d’acteurs dans son écosystème « Health », il ne doit pas travailler en silo, mais s’interconnecter avec d’autres secteurs comme l’alimentation durable, la mobilité et le digital.

  • Il s’agira de favoriser les recherches multidisciplinaires en matière de santé publique, notamment sur les impacts sanitaires d’alimentation, de qualité de l’air, de la fracture numérique, des inégalités socio-économiques. Si les hôpitaux doivent être impliqués dans ces projets pilotes, la charge organisationnelle doit être partagée.

3. les développements scientifiques et technologiques qui ouvrent une perspective de nouvelles possibilités préventives sur la santé 

  • Les technologies de l’information et la digitalisation font partie intégrante de la pratique quotidienne des soins de santé. Ces données de santé sont essentielles à la fois pour le médecin et pour la recherche scientifique. Le soutien et la valorisation du BioPark et du projet de zone e-santé repose sur la création de sources d’information en santé alternatives et ouvertes.

  • Encadrer et favoriser l’open science, notamment en développant une plate-forme de partage de données pour faire de la recherche un “bien public” et stimuler la collaboration et l’intelligence collective en rendant les données de la recherche accessibles dans un format “open-source” ET respectueux de la vie privée (cf. projet INAH Institute of Analytics for Health (INAH) qui est un outil d’analyse de données médicales basé sur le Réseau Santé Wallon)

4. le secteur de la santé au centre des enjeux de la transition

  • La crise a montré la vulnérabilité de nos systèmes d’approvisionnement en matériel sanitaire de base et la nécessité de relocaliser la production de biens essentiels : la région de Charleroi s’est particulièrement distinguée par sa résilience et sa capacité d’adaptation (Deltrian, Sterigenics, …)

  • Les hôpitaux sont demandeurs d’accompagnement dans la réflexion autour de la durabilité de leurs choix: en matière d’implantation et de mobilité pour les patients et le personnel, de consommation énergétique, de limitation des déchets, de recyclage, etc. Les acteurs prêts à s’investir sont présents, il ne manque « que » le temps, les études des partenariats publics-privés. Les autorités doivent jouer un rôle facilitateur pour ce secteur certes énergivore mais essentiel.

Un chantier participatif pour le plan post-crise

Cette note est le résultat d’un travail collectif comme Ecolo sait les mener dans les moments les plus importants de son histoire. Au départ, il y a la volonté de se préparer au « jour d’après ». Devenue courante, cette formulation désigne la période qui s’ouvrira après la crise du Covid-19. Pour mener à bien cette réflexion, il était essentiel de mobiliser nos ressources pour identifier les nouveaux chemins politiques ouverts par cet événement sans précédent.

L’humilité s’impose dans la lecture et l’analyse de cette crise. La prudence est nécessaire lorsqu’on tente de capturer sur image un phénomène qui n’a de cesse d’évoluer, affectant nos vies et remettant en cause nos certitudes. Il aurait été vain de tenter de produire une analyse exhaustive de cette pandémie et de ses conséquences mais il aurait également été irresponsable de ne pas tenter de définir les mutations essentielles que cette crise provoquera et d’identifier les nouveaux chemins qu’elles ouvrent pour le projet politique d’une société plus résiliente, juste, solidaire et épanouie.

Cette contribution limitée au volet socio-économique est un point d’étape dans un processus qui ira en s’élargissant dans les prochaines semaines afin de discuter ce « monde d’après » avec celles.ceux qui le construiront avec nous : les citoyen.ne.s et tous les acteurs de la société civile.

Pour étoffer son « plan post-crise » pour le territoire de Charleroi-Métropole, ECOLO entend donc mettre sur pied deux chantiers participatifs :

  • Le premier à destination de nos militants et sympathisants mais aussi de l’ensemble de nos concitoyens afin d’étoffer ce plan dans diverses thématiques.

  • Le second prendra la forme d’une phase de consultation avec les forces vives du territoire de Charleroi-Métropole.

Une synthèse plus globale sera ainsi élaborée d’ici fin de l’année.

1 https://www.icao.int/Newsroom/Pages/FR/Update-on-ICAO-and-WHO-Coronavirus-Recommendations.aspx

2 Données emplois Hainaut Développement 2017

Christophe CLERSY, Député régional

Laurence HENNUY, Députée fédérale

Sandra GUILY, Co-présidente régional Charleroi-Métropole