Ça y est : l’enquête publique concernant le méga chantier du BHNS est sur les rails. Elle durera un mois (du 22 mai au 22 juin), soit le double de la procédure habituelle et les personnes intéressées ont même eu quelques jours supplémentaires de consultation puisque les documents ont été mis en ligne une semaine avant même le début officiel de l’enquête publique. Le point sur un dossier brûlant qui attise les passions mais restera comme le plus grand chantier de travaux public initié par la Wallonie au cours de cette législature.

BHNS, bus à haut niveau de service : l’acronyme vient de France où de nombreux services de ce genre ont été installés dans des villes d’une importance comparable ou supérieure à celle de Charleroi, avec toujours un réel succès à la clé. Les raisons de ce succès tiennent aux recettes du BHNS et à la nouvelle configuration de la mobilité urbaine. Les lignes de BHNS sont plus rapides et mieux cadencées que les lignes de bus ordinaires car elles fonctionnent avec des sites propres là où c’est possible, et que les feux de signalisation lui obéissent et lui permettent de tracer sa route. Au sud de Charleroi, la Wallonie a donc décidé d’implanter la première ligne de BHNS afin d’offrir deux axes structurants de transport en commun, la N5 et la N53: le BHNS coûte en effet bien moins cher que le métro ou le tram pour des avantages similaires. 

Un projet ambitieux porté par la Wallonie depuis 2010

Le dossier a été porté par les gouvernements wallons successifs depuis 2010, il est enfin arrivé à maturité et prêt à être présenté à l’enquête publique. Il aura fallu pour cela l’investissement sans faille de l’échevin de la Mobilité Xavier Desgain et le travail du ministre wallon de la Mobilité Philippe Henry. Et le projet est ambitieux : la rénovation de façade à façade de ces deux longues artères d’entrée de ville est un chantier d’envergure qui va les faire passer du statut d’autoroutes urbaines dégradées et bruyantes à celui de boulevards urbaines élégants et conviviaux. La réfection des trottoirs, l’aménagement des places, la plantation d’arbres pour réduire les surchauffes lors des canicules, la réalisation d’aménagements vélos et des sites propres vont bouleverser l’image de ces voiries. Les sites propres vont permettre des vitesses commerciales qui vont amener vers les transports en commun un nouveau public, qui se considère actuellement comme captif de la voiture.

Un important dispositif de communication et de concertation mis en place

Pour séduisant qu’il soit, le projet de BHNS a généré de fortes craintes chez les riverains, les commerçants et entrepreneurs concernés ainsi que chez les usagers de ces voiries. Conscient de ces craintes, soucieux de les apaiser, Xavier Desgain a mis sur les rails un important dispositif de communication et de concertation afin que les promoteurs wallons du projet puissent l’expliquer et le détailler et que les personnes concernées puissent faire entendre leur voix. Ainsi, deux importantes réunions d’information se sont déroulées qui ont attirés plus de 600 personnes. Ensuite, des groupes de travail et de concertation ont été mis sur pied : des riverains et commerçants sélectionnés sur base volontaire, ont pu rencontrer l’échevin au cours de six réunions qui concernaient chacune un tronçon délimité du parcours du BHNS.

Un processus participatif qui a fait évoluer le projet

Des aménagements Au terme de cet important travail, de nombreux aménagements et améliorations ont été apportés au projet initial, principalement en matière d’offre de stationnement, de sécurité routière (une autre compétence de l’échevin qui lui tient très à cœur) ainsi qu’en ce qui concernait l’une des pierres d’achoppement du projet : un sens unique dans la descente de l’Avenue Pastur : ce sens unique est dans le nouveau projet limité aux heures de pointe du matin et rien n’empêchera donc les automobilistes de se rendre dans les commerces de cette descente puisqu’ils ouvrent tous après celles-ci. 

Ces initiatives participatives et marquées par un soucis de transparence ne relèvent pas d’obligations administratives ou légales. Elles n’ont pu voir le jour que grâce à la volonté inflexible de l’échevin Xavier Desgain, d’aller à la rencontre des citoyens, de les écouter et de faire remonter leurs revendications.

L’enquête publique conclut donc ce processus : pendant cette période, chacun peut consulter toutes les pièces du dossier, émettre des observations et avis, demander des éclaircissements aussi. Le projet n’est donc toujours pas figé : des aménagements sont encore possibles, ils sont même plausibles, contrairement à ce que pensent les détracteurs du projet. C’est au final le fonctionnaire délégué qui prendra la décision finale après avoir reçu et examiné tous les avis collectés durant cette enquête. Le BHNS est une opportunité importante pour les habitants de Charleroi : il va permettre de faire baisser la pression automobile, améliorer la sécurité routière, favoriser les modes de déplacements doux grâce à des infrastructures ad hoc et également apporter sa pierre à l’édifice de la protection du climat. Des valeurs qui font partie de l’ADN D’Ecolo.