Le territoire de l’Entre-Sambre-et-Meuse s’étend sur les provinces de Namur et du Hainaut et dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel. Pourtant, aujourd’hui le constat est unanime : l’état de la biodiversité est alarmant et il est urgent d’agir pour restaurer et protéger nos territoires. C’est dans ce contexte que les écologistes ont souhaité – avec modestie – soutenir toute initiative visant à créer un Parc National sur le territoire de l’Entre-Sambre-et-Meuse (ESEM).

Dans le courant du mois de mai 2021, la Ministre de l’Environnement lancera un appel à projets pour la création de 2 Parcs Nationaux en Wallonie. Si des candidatures émergeaient, ECOLO saluerait avec enthousiasme toutes les initiatives qui permettront, en collaboration avec des acteurs environnementaux, économiques, culturels, de valoriser les indéniables qualités naturelles du Sud de l’ESEM. Il se dit que des projets se préparent, et c’est tant mieux pour notre région !

L’exemple du Parc National de Haute Campine en Flandres et l’appel prochainement lancé par la Ministre Céline Tellier constituent une formidable invitation à la réflexion pour la valorisation d’une vaste zone naturelle protégée sur le territoire du Sud de l’ESEM. Les ressources naturelles sont remarquables en différents lieux : citons par exemple la Forêt du Pays de Chimay, les pelouses calcicoles et les phénomènes karstiques impressionnants de la vallée du Viroin, en passant par les étangs de Virelles. Par ailleurs, les Lacs de l’Eau d’Heure et les marches de l’ESEM sont aussi des éléments valorisants de notre territoire.

Nous identifions trois enjeux centraux autour d’un projet de Parc National dans le Sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse :

La protection de la biodiversité :
La conservation de la richesse biologique de grands espaces demeure un objectif prioritaire pour maintenir le « caractère naturel » du territoire et la qualité du cadre de vie de ses habitants. De plus, les liens entre santé et environnement sont évidents, la crise sanitaire est venue nous le rappeler avec force. Être connecté avec la nature, c’est évidemment une condition de bien-être pour les êtres humains, mais fondamentalement, nous devons surtout considérer que la biodiversité est la ressource première, l’assurance-vie de nos sociétés.

Le développement de l’éco-tourisme :
Les aires protégées accueillent aujourd’hui 8 milliards de visiteurs par an dans le monde. Un Parc National constitue en effet une excellente raison de visiter une région et favorise le développement d’un éco-tourisme avec des informations claires, un espace délimité par des portes, des balades balisées, des infrastructures d’accueil, HORECA, sanitaires, parking, activités,etc.

Une opportunité économique :
Nous défendons l’idée qu’on peut apporter de la prospérité économique grâce à la nature et cite des chiffres encourageants concernant le Parc de Haute Campine : en plus de dix ans, la création de 5000 emplois et 191 millions de revenus par an pour des investissements de 87 millions entre 2001 et 2012. En Finlande, on estime que chaque euro d’investissement dans les Parcs Nationaux rapporte 10 euros à l’économie locale.

Au vu des avantages que pourrait apporter au territoire le projet de Parc National, les écologistes des arrondissements de Charleroi- Thuin et Philippeville, considèrent qu’une candidature du Sud de l’Entre Sambre et Meuse a tout son sens et toutes ses chances. Il est très probable que l’appel à projet connaisse un beau succès, et que les projets concurrents soient nombreux, mais nous souhaitons encourager les opérateurs et les communes concernées à examiner et présenter des projets avec détermination et confiance, au bénéfice d’un territoire riche d’une nature encore préservée.

Plus d’informations dans ce reportage de Télésambre et cet article de l’Avenir.