ECOLO propose un Comité Climat pour Charleroi Métropole

ECOLO propose un Comité Climat pour Charleroi Métropole

Introduction

Du 14 au 16 juillet 2021 puis le 24 juillet 2021, de fortes inondations ont frappé l’ensemble du territoire wallon. Ce phénomène naturel sans précédent constitue une calamité exceptionnelle – 209 communes touchées à travers toute la Wallonie – dont la violence extrême a plongé de nombreux·ses citoyen·nes dans une profonde détresse, touchant de plein fouet les populations les plus vulnérables.

Si les provinces de Liège et du Luxembourg ont été les plus touchées, notre région n’a pas été épargnée. Aiseau-Presles, Beaumont, Cerfontaine, Charleroi, Châtelet, Chimay, Couvin, Farciennes, Fleurus, Froidchapelle, Gerpinnes, Ham-Sur-Heure-Nalinnes, Les Bons Villers, Momignies Montigny-le-Tilleul, Philippeville, Pont-à-Celles, Sambreville, Sivry-Rance, Thuin, Viroinval, Walcourt… soit autant de communes de Charleroi Métropole touchées par ces catastrophes et qui peuvent prétendre au Fonds des calamités naturelles.

À Aiseau-Presles, une des communes les plus touchées dans le Hainaut, où près de 2 mètres d’eau ont recouvert la rue Lambot à Roselies, une centaine d’habitations ont ainsi subi de graves dommages. Aujourd’hui, six mois après les inondations, plus de 30 familles n’ont toujours pas pu retrouver leur maison.

À Bouffioulx (Châtelet), la montée des eaux a là aussi rendu plusieurs maisons inhabitables dans la rue Francqui.

Dans la commune de Gerpinnes, c’est le village d’Acoz qui a particulièrement souffert. La rue de Moncheret a été littéralement éventrée.

Lompret et une partie de Hantes-Wihéries ont également été fortement touchés.

Enfin, avec L’Eau d’Heure qui passe au centre du village d’Ham-sur-Heure, c’est tout le bas du bourg qui a été inondé par les eaux, créant des dégâts considérables. Dans un restaurant de la place d’Ham-sur-Heure, l’eau est montée jusqu’à 70 cm et le coût des dégâts est estimé à plusieurs milliers d’euros.

Ces événements dramatiques nous placent très concrètement face à la réalité des dérèglements climatiques, face à la récurrence annoncée de ces catastrophes naturelles et face à la nécessité d’anticiper les conséquences des dérèglements climatiques pour la population et notre territoire.

Outre les conséquences de ces catastrophes climatiques, les habitant·es des villes sont déjà particulièrement exposé·es aux canicules. En effet, la densité de l’habitat urbain crée des îlots de chaleur qui peuvent amener des écarts de température entre ville et campagne parfois jusqu’à 10 degrés ! L’aménagement est ici primordial pour réduire les îlots de chaleur urbains et rendre plus soutenable le cadre de vie des habitant·es : verdurisation de l’espace public avec des essences résistantes, ventilation des bâtiments, développement de zones associant eau et végétation, utilisation de revêtements qui absorbent peu la chaleur, etc.

Par ailleurs, les conclusions du dernier rapport du GIEC dressent un état des lieux alarmant des effets actuels – et à venir – des dérèglements climatiques sur la perte de biodiversité.

Nous sommes là aussi face à un enjeu essentiel. Pour relever le défi climatique, nous devons régénérer la biodiversité. C’est dans cet esprit que nos militant·es ont organisé pour la deuxième année consécutive plusieurs plantations de haies sur le territoire de Charleroi Métropole et dans toute la Wallonie. Au total, ce sont plus de 500 m de haies plantées sur les communes de Charleroi, Châtelet et Gerpinnes.

Cette action « Haies d’honneur » fait écho au projet de la Ministre wallonne de l’environnement Céline Tellier qui prévoit la plantation de 4000 km de haies et/ou un million d’arbres en Wallonie. Au fil des années, les haies ont disparu de nos campagnes et l’objectif aujourd’hui c’est d’inverser la tendance. Les haies sont par exemple des remparts naturels contre les inondations et les coulées de boues. Elles contribuent à faire baisser la température grâce à l’ombre produite et elles peuvent fournir plusieurs baies sauvages. Par ailleurs, elles constituent des environnements favorables aux insectes, comme les abeilles en voie de disparition, et aux oiseaux, constituant ainsi une sorte de réseau « d’autoroutes » de la biodiversité. Elles protègent les cultures du vent et peuvent servir de fourrage ou de nourriture pour le bétail.

Enfin, nous ne devons pas oublier les conséquences de ces événements climatiques extrêmes sur la santé : prévalence de maladies respiratoires en raison de la dégradation de la qualité de l’air, conséquences en termes de santé mentale et de risques psychosociaux, affections gastro-intestinales et cutanées, etc.

Face à cette urgence, les écologistes entendent donner l’impulsion politique nécessaire à une approche territoriale de la prévention et de l’adaptation aux dérèglements climatiques de notre territoire.

1. Convention des maires et PAEDC : où en est-on ?

La Convention des Maires est une initiative européenne qui rassemble les collectivités locales et régionales majoritairement européennes (depuis 2015 la convention peut-être adoptée sur tous les continents) désireuses de lutter contre le changement climatique et de mettre en œuvre des politiques énergétiques durables. La Convention des Maires fonctionne sur la base de l’engagement volontaire des communes signataires qui ont pour ambition :

  • d’atteindre et de dépasser les objectifs européens de réduction des émissions de CO2 (- 40% à l’horizon 2030), grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique ;

  • de développer des énergies renouvelables sur leur territoire ;

  • de réaliser une évaluation de la vulnérabilité du territoire communal aux changements climatiques et proposer des mesures d’adaptation à ces changements climatiques.

La Convention des Maires pour le Climat et l’énergie est ouverte à toutes les collectivités locales démocratiquement constituées avec/par des élu·es, quelle que soit leur taille et quel que soit le stade de mise en œuvre de leur politique énergétique et climatique. Les autorités locales peuvent adhérer à l’initiative à tout moment, il n’existe aucune date limite. Il n’est pas nécessaire d’avoir déjà élaboré un plan d’action avant de rejoindre l’initiative.

En adhérant officiellement à la Convention des Maires, les communes signataires s’engagent à élaborer un Plan d’Actions pour l’Énergie Durable et le Climat (PAEDC) validé par le conseil communal et à le soumettre auprès de la Convention des Maires dans un délai de deux ans.

Elles s’engagent également à fournir des rapports de mise en œuvre reprenant les grandes lignes de la progression, tous les 2 ans. Le PAEDC est le principal outil de mise en œuvre des signataires de la Convention. Le plan d’action définit un ou plusieurs objectifs d’atténuation et d’adaptation et se fonde sur un Inventaire de référence des émissions et une Évaluation des risques et vulnérabilités, fournissant une analyse de la situation à une date spécifique. Il sert de base pour définir un ensemble complet d’actions que les signataires prévoient d’entreprendre pour atteindre les objectifs d’atténuation et d’adaptation au climat, ainsi que pour réduire la précarité énergétique.

Le PAEDC joue donc un rôle déterminant pour les communes qui souhaitent s’engager dans la lutte contre les dérèglements climatiques.

A l’initiative du Ministre de l’Énergie et du Climat, Philippe Henry, le Gouvernement de Wallonie soutient les Villes et communes dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des PAEDC. En 2021, sur les 30 communes de Charleroi Métropole, 23 ont été retenues dans les appels à projet « POLLEC » destinés à fournir un appui financier aux communes. Il s’agit d’Aiseau-Presles, Beaumont, Chapelle-lez-Herlaimont, Charleroi, Châtelet, Chimay, Courcelles, Couvin, Fleurus, Fontaine-l’Evêque, Froidchapelle, Gerpinnes, Les Bons Villers, Lobbes, Momignies, Philippeville, Pont-à-celles, Sambreville, Seneffe, Sivry-Rance, Thuin, Viroinval et Walcourt. Un véritable appui de la Wallonie aux communes dans la lutte contre les dérèglements climatiques.

Grâce à ces subsides, certaines communes vont avoir la possibilité d’engager une personne chargée de mettre en oeuvre leur PAEDC. D’autres ont reçu des subsides pour des projets de rénovation de logements communaux, pour investir dans des infrastructures de rechargement pour véhicules électriques, dans des projets de plateforme de séchage, de stockage et de distribution de combustible biomasse. Parmi ces projets, on retrouve par exemple le préfinancement d’audits pour le logement à Chapelle-lez-Herlaimont, Charleroi, Fontaine-l’Evêque, Les Bons Villers, Pont-à-Celles, une plateforme biomasse à Charleroi, des bornes vélo à Châtelet, des chantiers participatifs auto-isolation à Sambreville, la mise en place d’un réseau de chaleur à Froidchapelle et Fontaine-l’Evêque, etc.

Notons que sur le territoire de Charleroi Métropole, 5 communes n’ont pas encore lancé de PAEDC : Anderlues, Erquelinnes, Farciennes, Ham-sur-Heure-Nalinnes et Montigny-le-Tilleul. Nous devons continuer à encourager les communes à se doter de cet outil pour permettre à notre territoire de se préparer et s’adapter aux conséquences du dérèglement climatique.

Par ailleurs, et c’est un élément central pour nous, les premiers plans climat-énergie qui ont été mis en oeuvre dans nos communes ont pris pour base des trajectoires de réduction des émissions de CO2 qui sont aujourd’hui devenues obsolètes. Certains évoquent encore des objectifs de réduction de 15 % de ces émissions à l’horizon 2030 sur base des chiffres de 1990. Le décalage est évidemment important par rapport à la loi Climat européenne qui a pour objectif de réduire ses émissions carbone d’ « au moins » 55 % d’ici 2030. Une mise à jour s’impose donc. Enfin, la question de l’adaptation du territoire aux dérèglements climatiques n’a été étudiée que dans les PAEDC les plus récents.

2. Vers la création d’un Comité Climat au sein de Charleroi Métropole

Parallèlement au travail mené dans les communes, l’axe 2 du projet de territoire mis en oeuvre par Charleroi-Métropole a pour objectif de renforcer la qualité de vie et la résilience du territoire. Des engagements clairs figurent dans ce document notamment la volonté de viser l’autonomie énergétique du territoire et le Zéro carbone. Charleroi-Métropole a ainsi inscrit la question de l’énergie au coeur de sa stratégie en faveur de la transition pour reprendre le contrôle de son destin énergétique. Cette stratégie passe par un territoire dont les besoins en énergie ont été réduits au maximum et sont couverts par les énergies renouvelables tout en boostant l’économie circulaire.

En outre, la réflexion vise aussi l’aménagement du territoire et la mobilité avec la volonté d’implanter les équipements et services de manière stratégique.

Nous, écologistes, souhaitons donner l’impulsion politique nécessaire et complémentaire à ce travail sur deux volets :

Nous voulons développer une approche territoriale de la prévention et de l’adaptation aux dérèglements climatiques de notre territoire en prenant appui sur ces Plans d’Actions pour l’Énergie Durable et le Climat mais aussi sur ce schéma de développement territorial récemment initié par Charleroi-Métropole.

 

Nous proposons une méthodologie de travail afin de coordonner et de monitorer les avancées de la lutte contre les dérèglements climatiques à travers la création d’un Comité Climat. Très concrètement, à l’image de l’initiative prise au niveau de la Wallonie Picarde, notre volonté est donc de proposer aux forces vives et dans les conseils communaux des entités de Charleroi Métropole d’adopter 6 mesures prioritaires dans la lutte contre les dérèglements climatiques, 6 mesures qui devront notamment déboucher sur la création d’un Comité Climat :

1. Recourir à une expertise externe qualitative afin d’établir un diagnostic de l’adaptation aux dérèglements climatiques du territoire de Charleroi Métropole : zones de fragilité, solutions appropriées ainsi qu’une méthodologie de planification et de pilotage. Le diagnostic, dans un objectif de synthèse et d’approche territoriale commune, reposera sur l’expertise des nombreux acteurs actifs dans certaines communes et/ou zones de Charleroi métropole (contrats de rivière, parcs naturels, intercommunales, etc.) et tiendra compte des actions en cours (GISER, DAFOR, les PGRI, etc.). L’idée est d’appuyer et de renforcer le travail qui a déjà été mis sur pied à travers le schéma de développement territorial de Charleroi Métropole ;

2. Assurer une solidarité mutuelle des communes engagées dans ce processus territorial de prévention et d’adaptation : priorisation des urgences et mise en œuvre des mesures d’adaptation, mise en place d’un mécanisme de solidarité budgétaire en cas de catastrophe, participation de chaque commune à un processus d’évaluation commun et à la publicité des mesures mises en place sur son territoire ;

3. Constituer au sein du comité stratégique de Charleroi Métropole un Comité Climat, chargé de la gouvernance démocratique, de la sensibilisation à la recherche et à la mobilisation des budgets utiles. Ledit comité sera invité, sur base trimestrielle, à faire son rapport en séance plénière du comité de développement stratégique. Ce comité sera chargé de coordonner un plan stratégique zéro carbone 2050, avec l’ambition de diminuer de 55% nos émissions de GES à l’horizon 2030, à l’échelle de Charleroi Métropole, en coordination avec les forces vives du territoire (communes, intercommunales, conférence des bourgmestres, etc).

4. A titre préventif et dans une approche globale, travailler aux différentes mesures à mettre en place afin d’anticiper et d’apporter les réponses adéquates – y compris en matière de protection de la santé – en cas d’inondations, notamment par l’élaboration d’un PLANU (planification d’urgence et de gestion de crise), à l’échelle du territoire de Charleroi Métropole ; de canicules, d’épisodes de sécheresse (sur ce point l’aménagement urbain est primordial pour réduire les îlots de chaleur urbains : verdurisation de l’espace public avec des essences résistantes, ventilation des bâtiments, développement de zones associant eau et végétation, utilisation de revêtements qui absorbent peu la chaleur, etc) ; en ce qui concerne l’assèchement de la nappe (précarité hydrique) et l’accès à l’eau potable ; veiller à la formation du personnel, y compris communal, aux mesures d’adaptation qui demanderont une évolution des pratiques dans l’ensemble des secteurs ;

5. Mettre en place une structure de gouvernance efficace via un Collège des directeurs généraux des intercommunales de Charleroi Métropole (IGRETEC, TIBI, CENEO, BEP…) placé sous l’autorité du Bureau de la Conférence des Bourgmestres, chargé du pilotage global de la démarche territoriale dans un objectif de coordination sur l’ensemble du territoire et de lien entre les démarches portées par les acteurs : PAEDC (pilotage IGRETEC en ce compris leur mise à jour), PST, gestion de l’eau et en bonne coordination avec les acteurs repris au point 1. Le Collège des DG sera accompagné dans cette mission par les contrats de rivière, étant donné leur mission de diagnostic et de coordination des acteurs. Cette gouvernance tendra à favoriser les investissements dans des ouvrages transversaux et pluricommunaux, à assurer la cohérence des politiques, à consacrer un pourcentage d’investissements budgétaires à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de la biodiversité ; Il s’agit de poursuivre les efforts entrepris en matière de gouvernance climatique en généralisant et en renforçant les Plans d’Action pour l’Énergie Durable et le Climat (PAEDC) et en favorisant une intégration des acteurs institutionnels locaux tels que les Contrats De Rivière, les Parcs Naturels, etc ;

6. Faire de Charleroi Métropole un territoire précurseur et modèle par une approche territoriale globale et coordonnée des politiques de prévention et d’adaptation aux dérèglements climatiques, tout en poursuivant les efforts en matière de transition écologique afin d’agir sur les causes des dérèglements climatiques et en limiter les conséquences.

Conclusion

Le dernier rapport du GIEC n’est pas entièrement sombre. Il montre qu’il y a un chemin pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré comme le prévoit l’Accord de Paris. Il montre également comment adapter nos sociétés pour mieux protéger nos populations. Ce chemin permet de nourrir l’espoir, mais cet espoir ne peut se nourrir que d’actions. Nous devons agir vite et fort grâce à des mesures ambitieuses et concrètes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et pour s’adapter aux changements qu’on ne pourra éviter.

Le moment est grave. La fenêtre se referme, mais hors de question de céder au fatalisme, apparaître défaitiste et alarmiste. Car ce chemin de l’espoir dessiné par le GIEC, c’est celui que les gouvernements qu’Ecolo a intégré en 2019 et 2020 se sont donnés. Depuis, la Wallonie affiche de nouvelles ambitions climatiques. C’était urgent, c’était essentiel. Mais afficher des ambitions n’est pas suffisant. Il faut passer de l’ambition aux actes. Pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 et atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, il faut accélérer et amplifier la transition écologique et traduire les objectifs en mesures. Les communes et collectivités territoriales ont un rôle décisif à jouer.

Aujourd’hui c’est le temps qui manque, pas les solutions. Elles existent. Dans les secteurs de la mobilité, de la construction, de l’énergie, de l’alimentation, de l’aménagement du territoire et au niveau de la politique industrielle. Elles sont portées par Ecolo, les scientifiques, la société civile, des entreprises, les citoyennes et les citoyens.

Aujourd’hui le climat est devenu une question de sécurité nationale et nous écologistes voulons permettre au territoire de Charleroi Métropole de se positionner à l’avant garde sur cet enjeu. C’est notre vœu pour 2022.

Un Parc National en Entre-Sambre-et-Meuse ?

Un Parc National en Entre-Sambre-et-Meuse ?

Le territoire de l’Entre-Sambre-et-Meuse s’étend sur les provinces de Namur et du Hainaut et dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel. Pourtant, aujourd’hui le constat est unanime : l’état de la biodiversité est alarmant et il est urgent d’agir pour restaurer et protéger nos territoires. C’est dans ce contexte que les écologistes ont souhaité – avec modestie – soutenir toute initiative visant à créer un Parc National sur le territoire de l’Entre-Sambre-et-Meuse (ESEM).

Dans le courant du mois de mai 2021, la Ministre de l’Environnement lancera un appel à projets pour la création de 2 Parcs Nationaux en Wallonie. Si des candidatures émergeaient, ECOLO saluerait avec enthousiasme toutes les initiatives qui permettront, en collaboration avec des acteurs environnementaux, économiques, culturels, de valoriser les indéniables qualités naturelles du Sud de l’ESEM. Il se dit que des projets se préparent, et c’est tant mieux pour notre région !

L’exemple du Parc National de Haute Campine en Flandres et l’appel prochainement lancé par la Ministre Céline Tellier constituent une formidable invitation à la réflexion pour la valorisation d’une vaste zone naturelle protégée sur le territoire du Sud de l’ESEM. Les ressources naturelles sont remarquables en différents lieux : citons par exemple la Forêt du Pays de Chimay, les pelouses calcicoles et les phénomènes karstiques impressionnants de la vallée du Viroin, en passant par les étangs de Virelles. Par ailleurs, les Lacs de l’Eau d’Heure et les marches de l’ESEM sont aussi des éléments valorisants de notre territoire.

Nous identifions trois enjeux centraux autour d’un projet de Parc National dans le Sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse :

La protection de la biodiversité :
La conservation de la richesse biologique de grands espaces demeure un objectif prioritaire pour maintenir le « caractère naturel » du territoire et la qualité du cadre de vie de ses habitants. De plus, les liens entre santé et environnement sont évidents, la crise sanitaire est venue nous le rappeler avec force. Être connecté avec la nature, c’est évidemment une condition de bien-être pour les êtres humains, mais fondamentalement, nous devons surtout considérer que la biodiversité est la ressource première, l’assurance-vie de nos sociétés.

Le développement de l’éco-tourisme :
Les aires protégées accueillent aujourd’hui 8 milliards de visiteurs par an dans le monde. Un Parc National constitue en effet une excellente raison de visiter une région et favorise le développement d’un éco-tourisme avec des informations claires, un espace délimité par des portes, des balades balisées, des infrastructures d’accueil, HORECA, sanitaires, parking, activités,etc.

Une opportunité économique :
Nous défendons l’idée qu’on peut apporter de la prospérité économique grâce à la nature et cite des chiffres encourageants concernant le Parc de Haute Campine : en plus de dix ans, la création de 5000 emplois et 191 millions de revenus par an pour des investissements de 87 millions entre 2001 et 2012. En Finlande, on estime que chaque euro d’investissement dans les Parcs Nationaux rapporte 10 euros à l’économie locale.

Au vu des avantages que pourrait apporter au territoire le projet de Parc National, les écologistes des arrondissements de Charleroi- Thuin et Philippeville, considèrent qu’une candidature du Sud de l’Entre Sambre et Meuse a tout son sens et toutes ses chances. Il est très probable que l’appel à projet connaisse un beau succès, et que les projets concurrents soient nombreux, mais nous souhaitons encourager les opérateurs et les communes concernées à examiner et présenter des projets avec détermination et confiance, au bénéfice d’un territoire riche d’une nature encore préservée.

Plus d’informations dans ce reportage de Télésambre et cet article de l’Avenir.

Zéro déchet : la pratique du compostage à domicile

Zéro déchet : la pratique du compostage à domicile

On ne le répétera jamais assez : le meilleur déchet c’est celui qui n’existe pas.

A cet égard, le compostage est LA pratique à mettre en place pour réduire de manière simple, rapide et significative vos déchets.

En effet, nos poubelles ménagères sont constituées à près de 50% en poids de matières organiques. Avec le compostage à domicile, la part de déchets à destination de la poubelle ménagère se réduit donc considérablement. Une bonne nouvelle pour vous mais aussi pour la collectivité. Si votre poubelle se réduit, la charge des collectes en porte-à-porte organisées par les Intercommunales de gestion des déchets diminue également, et avec les coûts pour la collectivité. Une économie pour vous comme pour la collectivité.

Mais ce n’est pas tout. Le compostage vous apporte également un engrais naturel et gratuit pour votre jardin. Un moyen de faire des économies et d’éviter le recours à des engrais chimiques et polluants. Bon pour la planète comme pour le portefeuille.

Enfin, le compostage permet de diminuer le stockage des déchets à domicile et d’éviter des déplacements au recyparc. Une bonne pratique à adopter en cette période de confinement.

La question n’est donc pas de savoir s’il est pertinent de composter mais plutôt de savoir comment s’y prendre !

Pour aller plus loin, retrouvez la brochure « Mon pote, le compost ! » qui a inspiré cet article.

Pour ECOLO, le déploiement de la 5G ne peut se faire sans tenir compte de la santé et de l’environnement

Pour ECOLO, le déploiement de la 5G ne peut se faire sans tenir compte de la santé et de l’environnement

Proximus a annoncé le déploiement d’une forme « light » de la 5G dans une série de communes flamandes et wallonnes. ECOLO regrette le timing de l’annonce en pleine crise du coronavirus. Cependant, ce déploiement s’apparente plus à une opération de communication puisque cette expérimentation de la 5G se fera dans le cadre de la réglementation existante.

En effet, aucun spectre n’a encore été mis aux enchères pour la 5G, aucune éventuelle nouvelle norme de rayonnement n’a été adoptée et aucune nouvelle antenne ne sera installée. Il en ressort que l’opérateur utilisera les bandes de fréquences et les antennes existantes. Il agira dans le cadre de la réglementation actuelle. Et pour cause : aucun changement dans les normes d’exposition aux champs magnétiques n’a été autorisé par les pouvoirs publics.

« Le déploiement de la 5G ne peut se faire sans tenir compte du respect du principe de précaution en matière de santé et d’environnement. C’est ce qui est prévu, notamment dans la Déclaration de politique régionale wallonne » rappelle Marine Biset et Christophe Cornu coprésidents régionaux. La DPR précise en effet que les nouveaux déploiements technologiques en matière de transmission des données via la 5G ne pourraient se faire qu’après une évaluation de la 5G sur le plan environnemental, de la santé publique, de l’efficacité économique, de la sécurité des données et du respect de la vie privée.

En Wallonie, les autorités doivent en outre s’assurer du respect strict des conditions du décret du 3 avril 2009 relatif à la protection contre les éventuels effets nocifs et nuisances provoqués par les rayonnements non ionisants générés par des antennes émettrices stationnaires.

Sur le territoire de Charleroi Métropole, les communes de Aiseau-Presles, Châtelet, Charleroi, Farciennes, Fleurus, Les Bons Villers, Montigny-le-Tilleul, Pont-à-Celles sont concernées.

A Châtelet, les conseillers communaux ECOLO Patricia Vanespen, Luc Bogaert et Jean Michaux ont d’ailleurs interpellé leur collège sur cette question. « Le plus surprenant c’est que les communes n’ont pas été consultées en amont par Proximus. Nous avons donc demandé au collège de se positionner sur le déploiement de la 5G dans notre commune » précise Patricia Vanespen. Pour Luc Bogaert, « Il ne s’agit pas de s’opposer à la technologie mais bien de respecter le principe de précaution. Le déploiement de la 5G pose encore de nombreuses questions concernant les risques pour la santé mais aussi la consommation d’énergie engendrée par ce type d’infrastructures. Le débat sur ces questions doit être tranché avant d’aller plus loin ».

Marine Biset, Christophe Cornu, Michaël Dupont, Sandra Guily

Coprésident·e·s régionaux Charleroi Métropole

Patricia Vanespen, Luc Bogaert, Jean Michaux

Conseiller·e·s communaux à Châtelet

Réinvestir dans les transports en commun pour des déplacements efficaces

Réinvestir dans les transports en commun pour des déplacements efficaces

Ce 13 février, comme chaque année, les écologistes iront à la rencontre des usagers des transports en commun pour les remercier.

« Plus que jamais, Ecolo s’engage à leurs côtés pour des transports en commun plus fréquents, plus de places assises, des horaires respectés, des informations en temps réel, des tarifs accessibles à tous, des gares et des arrêts bien entretenus » commentent Christophe Clersy et Laurence Hennuy, les députés écologistes de l’arrondissement qui seront présents sur le terrain ce jeudi.

Les embouteillages, la pollution de l’air, les nuisances sonores et les émissions de gaz à effet de serre sont autant de conséquences des limites de la logique du « tout à la voiture » qui a trop longtemps prévalu. Pour Ecolo, il est urgent de repenser l’espace public et de placer les transports en commun au centre d’une mobilité modernisée, qui passe également par la préservation des petites gares et des points d’arrêt, et un service de qualité aux usagers grâce au personnel de guichet notamment. C’est en ce sens que les écologistes activent tous les leviers dont ils disposent, des communes à l’Europe, en passant par les Gouvernements régionaux dans lesquels ils sont présents. La multi-modalité et des transports en commun performants sont en effet le coeur d’une mobilité durable, flexible et ambitieuse.

« Des transports en commun performants, ça veut dire moins d’embouteillages et un air moins pollué. Nous voulons refinancer tous nos transports en commun, pour qu’ils soient plus ponctuels, plus nombreux, plus confortables, plus rapides, plus fréquents,…! Nous voulons également un meilleur équilibre dans l’organisation de l’espace public, afin que tous les usagers puissent se déplacer efficacement et en sécurité. Notre utilisation actuelle de la voiture n’est plus viable, ni d’un point de vue environnemental, ni d’un point de vue pratique. Il convient de proposer aux citoyen.ne.s la meilleure alternative possible afin d’envisager ensemble un futur plus désirable et plus confortable » concluent les coprésidents régionaux Marine Biset, Christophe Cornu, Michaël Dupont et Sandra Guily.

Ce jeudi 13 février

Charleroi

Châtelet

Courcelles

Fleurus

  • de 6h30 à 8h

  • Gare de Fleurus

Fontaine-l’Evêque

Montigny-le-Tilleul-Landelies

Pont-à-Celles

Thuin

Ce vendredi 14 février

Chapelle-Lez-Herlaimont

Chimay

ECOLO lance « son » Charleroi Métropole

ECOLO lance « son » Charleroi Métropole

Coup de neuf chez ECOLO !

Pour répondre à la fusion des circonscriptions dans le Hainaut, les écologistes locaux ont décidé de fusionner leurs régionales. Exit donc les Régionales de Charleroi et de Thuin :  ECOLO Charleroi Métropole est née.

L’équipe des coprésidents fait également peau neuve avec l’intégration de Marine Biset, ex-coprésidente régionale de Thuin. Elle restera épaulée par Christophe Cornu et Aubry Mairiaux, eux mêmes, ex-coprésidents régionaux de Charleroi.