ECOLO propose un Comité Climat pour Charleroi Métropole

ECOLO propose un Comité Climat pour Charleroi Métropole

Introduction

Du 14 au 16 juillet 2021 puis le 24 juillet 2021, de fortes inondations ont frappé l’ensemble du territoire wallon. Ce phénomène naturel sans précédent constitue une calamité exceptionnelle – 209 communes touchées à travers toute la Wallonie – dont la violence extrême a plongé de nombreux·ses citoyen·nes dans une profonde détresse, touchant de plein fouet les populations les plus vulnérables.

Si les provinces de Liège et du Luxembourg ont été les plus touchées, notre région n’a pas été épargnée. Aiseau-Presles, Beaumont, Cerfontaine, Charleroi, Châtelet, Chimay, Couvin, Farciennes, Fleurus, Froidchapelle, Gerpinnes, Ham-Sur-Heure-Nalinnes, Les Bons Villers, Momignies Montigny-le-Tilleul, Philippeville, Pont-à-Celles, Sambreville, Sivry-Rance, Thuin, Viroinval, Walcourt… soit autant de communes de Charleroi Métropole touchées par ces catastrophes et qui peuvent prétendre au Fonds des calamités naturelles.

À Aiseau-Presles, une des communes les plus touchées dans le Hainaut, où près de 2 mètres d’eau ont recouvert la rue Lambot à Roselies, une centaine d’habitations ont ainsi subi de graves dommages. Aujourd’hui, six mois après les inondations, plus de 30 familles n’ont toujours pas pu retrouver leur maison.

À Bouffioulx (Châtelet), la montée des eaux a là aussi rendu plusieurs maisons inhabitables dans la rue Francqui.

Dans la commune de Gerpinnes, c’est le village d’Acoz qui a particulièrement souffert. La rue de Moncheret a été littéralement éventrée.

Lompret et une partie de Hantes-Wihéries ont également été fortement touchés.

Enfin, avec L’Eau d’Heure qui passe au centre du village d’Ham-sur-Heure, c’est tout le bas du bourg qui a été inondé par les eaux, créant des dégâts considérables. Dans un restaurant de la place d’Ham-sur-Heure, l’eau est montée jusqu’à 70 cm et le coût des dégâts est estimé à plusieurs milliers d’euros.

Ces événements dramatiques nous placent très concrètement face à la réalité des dérèglements climatiques, face à la récurrence annoncée de ces catastrophes naturelles et face à la nécessité d’anticiper les conséquences des dérèglements climatiques pour la population et notre territoire.

Outre les conséquences de ces catastrophes climatiques, les habitant·es des villes sont déjà particulièrement exposé·es aux canicules. En effet, la densité de l’habitat urbain crée des îlots de chaleur qui peuvent amener des écarts de température entre ville et campagne parfois jusqu’à 10 degrés ! L’aménagement est ici primordial pour réduire les îlots de chaleur urbains et rendre plus soutenable le cadre de vie des habitant·es : verdurisation de l’espace public avec des essences résistantes, ventilation des bâtiments, développement de zones associant eau et végétation, utilisation de revêtements qui absorbent peu la chaleur, etc.

Par ailleurs, les conclusions du dernier rapport du GIEC dressent un état des lieux alarmant des effets actuels – et à venir – des dérèglements climatiques sur la perte de biodiversité.

Nous sommes là aussi face à un enjeu essentiel. Pour relever le défi climatique, nous devons régénérer la biodiversité. C’est dans cet esprit que nos militant·es ont organisé pour la deuxième année consécutive plusieurs plantations de haies sur le territoire de Charleroi Métropole et dans toute la Wallonie. Au total, ce sont plus de 500 m de haies plantées sur les communes de Charleroi, Châtelet et Gerpinnes.

Cette action « Haies d’honneur » fait écho au projet de la Ministre wallonne de l’environnement Céline Tellier qui prévoit la plantation de 4000 km de haies et/ou un million d’arbres en Wallonie. Au fil des années, les haies ont disparu de nos campagnes et l’objectif aujourd’hui c’est d’inverser la tendance. Les haies sont par exemple des remparts naturels contre les inondations et les coulées de boues. Elles contribuent à faire baisser la température grâce à l’ombre produite et elles peuvent fournir plusieurs baies sauvages. Par ailleurs, elles constituent des environnements favorables aux insectes, comme les abeilles en voie de disparition, et aux oiseaux, constituant ainsi une sorte de réseau « d’autoroutes » de la biodiversité. Elles protègent les cultures du vent et peuvent servir de fourrage ou de nourriture pour le bétail.

Enfin, nous ne devons pas oublier les conséquences de ces événements climatiques extrêmes sur la santé : prévalence de maladies respiratoires en raison de la dégradation de la qualité de l’air, conséquences en termes de santé mentale et de risques psychosociaux, affections gastro-intestinales et cutanées, etc.

Face à cette urgence, les écologistes entendent donner l’impulsion politique nécessaire à une approche territoriale de la prévention et de l’adaptation aux dérèglements climatiques de notre territoire.

1. Convention des maires et PAEDC : où en est-on ?

La Convention des Maires est une initiative européenne qui rassemble les collectivités locales et régionales majoritairement européennes (depuis 2015 la convention peut-être adoptée sur tous les continents) désireuses de lutter contre le changement climatique et de mettre en œuvre des politiques énergétiques durables. La Convention des Maires fonctionne sur la base de l’engagement volontaire des communes signataires qui ont pour ambition :

  • d’atteindre et de dépasser les objectifs européens de réduction des émissions de CO2 (- 40% à l’horizon 2030), grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique ;

  • de développer des énergies renouvelables sur leur territoire ;

  • de réaliser une évaluation de la vulnérabilité du territoire communal aux changements climatiques et proposer des mesures d’adaptation à ces changements climatiques.

La Convention des Maires pour le Climat et l’énergie est ouverte à toutes les collectivités locales démocratiquement constituées avec/par des élu·es, quelle que soit leur taille et quel que soit le stade de mise en œuvre de leur politique énergétique et climatique. Les autorités locales peuvent adhérer à l’initiative à tout moment, il n’existe aucune date limite. Il n’est pas nécessaire d’avoir déjà élaboré un plan d’action avant de rejoindre l’initiative.

En adhérant officiellement à la Convention des Maires, les communes signataires s’engagent à élaborer un Plan d’Actions pour l’Énergie Durable et le Climat (PAEDC) validé par le conseil communal et à le soumettre auprès de la Convention des Maires dans un délai de deux ans.

Elles s’engagent également à fournir des rapports de mise en œuvre reprenant les grandes lignes de la progression, tous les 2 ans. Le PAEDC est le principal outil de mise en œuvre des signataires de la Convention. Le plan d’action définit un ou plusieurs objectifs d’atténuation et d’adaptation et se fonde sur un Inventaire de référence des émissions et une Évaluation des risques et vulnérabilités, fournissant une analyse de la situation à une date spécifique. Il sert de base pour définir un ensemble complet d’actions que les signataires prévoient d’entreprendre pour atteindre les objectifs d’atténuation et d’adaptation au climat, ainsi que pour réduire la précarité énergétique.

Le PAEDC joue donc un rôle déterminant pour les communes qui souhaitent s’engager dans la lutte contre les dérèglements climatiques.

A l’initiative du Ministre de l’Énergie et du Climat, Philippe Henry, le Gouvernement de Wallonie soutient les Villes et communes dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des PAEDC. En 2021, sur les 30 communes de Charleroi Métropole, 23 ont été retenues dans les appels à projet « POLLEC » destinés à fournir un appui financier aux communes. Il s’agit d’Aiseau-Presles, Beaumont, Chapelle-lez-Herlaimont, Charleroi, Châtelet, Chimay, Courcelles, Couvin, Fleurus, Fontaine-l’Evêque, Froidchapelle, Gerpinnes, Les Bons Villers, Lobbes, Momignies, Philippeville, Pont-à-celles, Sambreville, Seneffe, Sivry-Rance, Thuin, Viroinval et Walcourt. Un véritable appui de la Wallonie aux communes dans la lutte contre les dérèglements climatiques.

Grâce à ces subsides, certaines communes vont avoir la possibilité d’engager une personne chargée de mettre en oeuvre leur PAEDC. D’autres ont reçu des subsides pour des projets de rénovation de logements communaux, pour investir dans des infrastructures de rechargement pour véhicules électriques, dans des projets de plateforme de séchage, de stockage et de distribution de combustible biomasse. Parmi ces projets, on retrouve par exemple le préfinancement d’audits pour le logement à Chapelle-lez-Herlaimont, Charleroi, Fontaine-l’Evêque, Les Bons Villers, Pont-à-Celles, une plateforme biomasse à Charleroi, des bornes vélo à Châtelet, des chantiers participatifs auto-isolation à Sambreville, la mise en place d’un réseau de chaleur à Froidchapelle et Fontaine-l’Evêque, etc.

Notons que sur le territoire de Charleroi Métropole, 5 communes n’ont pas encore lancé de PAEDC : Anderlues, Erquelinnes, Farciennes, Ham-sur-Heure-Nalinnes et Montigny-le-Tilleul. Nous devons continuer à encourager les communes à se doter de cet outil pour permettre à notre territoire de se préparer et s’adapter aux conséquences du dérèglement climatique.

Par ailleurs, et c’est un élément central pour nous, les premiers plans climat-énergie qui ont été mis en oeuvre dans nos communes ont pris pour base des trajectoires de réduction des émissions de CO2 qui sont aujourd’hui devenues obsolètes. Certains évoquent encore des objectifs de réduction de 15 % de ces émissions à l’horizon 2030 sur base des chiffres de 1990. Le décalage est évidemment important par rapport à la loi Climat européenne qui a pour objectif de réduire ses émissions carbone d’ « au moins » 55 % d’ici 2030. Une mise à jour s’impose donc. Enfin, la question de l’adaptation du territoire aux dérèglements climatiques n’a été étudiée que dans les PAEDC les plus récents.

2. Vers la création d’un Comité Climat au sein de Charleroi Métropole

Parallèlement au travail mené dans les communes, l’axe 2 du projet de territoire mis en oeuvre par Charleroi-Métropole a pour objectif de renforcer la qualité de vie et la résilience du territoire. Des engagements clairs figurent dans ce document notamment la volonté de viser l’autonomie énergétique du territoire et le Zéro carbone. Charleroi-Métropole a ainsi inscrit la question de l’énergie au coeur de sa stratégie en faveur de la transition pour reprendre le contrôle de son destin énergétique. Cette stratégie passe par un territoire dont les besoins en énergie ont été réduits au maximum et sont couverts par les énergies renouvelables tout en boostant l’économie circulaire.

En outre, la réflexion vise aussi l’aménagement du territoire et la mobilité avec la volonté d’implanter les équipements et services de manière stratégique.

Nous, écologistes, souhaitons donner l’impulsion politique nécessaire et complémentaire à ce travail sur deux volets :

Nous voulons développer une approche territoriale de la prévention et de l’adaptation aux dérèglements climatiques de notre territoire en prenant appui sur ces Plans d’Actions pour l’Énergie Durable et le Climat mais aussi sur ce schéma de développement territorial récemment initié par Charleroi-Métropole.

 

Nous proposons une méthodologie de travail afin de coordonner et de monitorer les avancées de la lutte contre les dérèglements climatiques à travers la création d’un Comité Climat. Très concrètement, à l’image de l’initiative prise au niveau de la Wallonie Picarde, notre volonté est donc de proposer aux forces vives et dans les conseils communaux des entités de Charleroi Métropole d’adopter 6 mesures prioritaires dans la lutte contre les dérèglements climatiques, 6 mesures qui devront notamment déboucher sur la création d’un Comité Climat :

1. Recourir à une expertise externe qualitative afin d’établir un diagnostic de l’adaptation aux dérèglements climatiques du territoire de Charleroi Métropole : zones de fragilité, solutions appropriées ainsi qu’une méthodologie de planification et de pilotage. Le diagnostic, dans un objectif de synthèse et d’approche territoriale commune, reposera sur l’expertise des nombreux acteurs actifs dans certaines communes et/ou zones de Charleroi métropole (contrats de rivière, parcs naturels, intercommunales, etc.) et tiendra compte des actions en cours (GISER, DAFOR, les PGRI, etc.). L’idée est d’appuyer et de renforcer le travail qui a déjà été mis sur pied à travers le schéma de développement territorial de Charleroi Métropole ;

2. Assurer une solidarité mutuelle des communes engagées dans ce processus territorial de prévention et d’adaptation : priorisation des urgences et mise en œuvre des mesures d’adaptation, mise en place d’un mécanisme de solidarité budgétaire en cas de catastrophe, participation de chaque commune à un processus d’évaluation commun et à la publicité des mesures mises en place sur son territoire ;

3. Constituer au sein du comité stratégique de Charleroi Métropole un Comité Climat, chargé de la gouvernance démocratique, de la sensibilisation à la recherche et à la mobilisation des budgets utiles. Ledit comité sera invité, sur base trimestrielle, à faire son rapport en séance plénière du comité de développement stratégique. Ce comité sera chargé de coordonner un plan stratégique zéro carbone 2050, avec l’ambition de diminuer de 55% nos émissions de GES à l’horizon 2030, à l’échelle de Charleroi Métropole, en coordination avec les forces vives du territoire (communes, intercommunales, conférence des bourgmestres, etc).

4. A titre préventif et dans une approche globale, travailler aux différentes mesures à mettre en place afin d’anticiper et d’apporter les réponses adéquates – y compris en matière de protection de la santé – en cas d’inondations, notamment par l’élaboration d’un PLANU (planification d’urgence et de gestion de crise), à l’échelle du territoire de Charleroi Métropole ; de canicules, d’épisodes de sécheresse (sur ce point l’aménagement urbain est primordial pour réduire les îlots de chaleur urbains : verdurisation de l’espace public avec des essences résistantes, ventilation des bâtiments, développement de zones associant eau et végétation, utilisation de revêtements qui absorbent peu la chaleur, etc) ; en ce qui concerne l’assèchement de la nappe (précarité hydrique) et l’accès à l’eau potable ; veiller à la formation du personnel, y compris communal, aux mesures d’adaptation qui demanderont une évolution des pratiques dans l’ensemble des secteurs ;

5. Mettre en place une structure de gouvernance efficace via un Collège des directeurs généraux des intercommunales de Charleroi Métropole (IGRETEC, TIBI, CENEO, BEP…) placé sous l’autorité du Bureau de la Conférence des Bourgmestres, chargé du pilotage global de la démarche territoriale dans un objectif de coordination sur l’ensemble du territoire et de lien entre les démarches portées par les acteurs : PAEDC (pilotage IGRETEC en ce compris leur mise à jour), PST, gestion de l’eau et en bonne coordination avec les acteurs repris au point 1. Le Collège des DG sera accompagné dans cette mission par les contrats de rivière, étant donné leur mission de diagnostic et de coordination des acteurs. Cette gouvernance tendra à favoriser les investissements dans des ouvrages transversaux et pluricommunaux, à assurer la cohérence des politiques, à consacrer un pourcentage d’investissements budgétaires à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de la biodiversité ; Il s’agit de poursuivre les efforts entrepris en matière de gouvernance climatique en généralisant et en renforçant les Plans d’Action pour l’Énergie Durable et le Climat (PAEDC) et en favorisant une intégration des acteurs institutionnels locaux tels que les Contrats De Rivière, les Parcs Naturels, etc ;

6. Faire de Charleroi Métropole un territoire précurseur et modèle par une approche territoriale globale et coordonnée des politiques de prévention et d’adaptation aux dérèglements climatiques, tout en poursuivant les efforts en matière de transition écologique afin d’agir sur les causes des dérèglements climatiques et en limiter les conséquences.

Conclusion

Le dernier rapport du GIEC n’est pas entièrement sombre. Il montre qu’il y a un chemin pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré comme le prévoit l’Accord de Paris. Il montre également comment adapter nos sociétés pour mieux protéger nos populations. Ce chemin permet de nourrir l’espoir, mais cet espoir ne peut se nourrir que d’actions. Nous devons agir vite et fort grâce à des mesures ambitieuses et concrètes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et pour s’adapter aux changements qu’on ne pourra éviter.

Le moment est grave. La fenêtre se referme, mais hors de question de céder au fatalisme, apparaître défaitiste et alarmiste. Car ce chemin de l’espoir dessiné par le GIEC, c’est celui que les gouvernements qu’Ecolo a intégré en 2019 et 2020 se sont donnés. Depuis, la Wallonie affiche de nouvelles ambitions climatiques. C’était urgent, c’était essentiel. Mais afficher des ambitions n’est pas suffisant. Il faut passer de l’ambition aux actes. Pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 et atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, il faut accélérer et amplifier la transition écologique et traduire les objectifs en mesures. Les communes et collectivités territoriales ont un rôle décisif à jouer.

Aujourd’hui c’est le temps qui manque, pas les solutions. Elles existent. Dans les secteurs de la mobilité, de la construction, de l’énergie, de l’alimentation, de l’aménagement du territoire et au niveau de la politique industrielle. Elles sont portées par Ecolo, les scientifiques, la société civile, des entreprises, les citoyennes et les citoyens.

Aujourd’hui le climat est devenu une question de sécurité nationale et nous écologistes voulons permettre au territoire de Charleroi Métropole de se positionner à l’avant garde sur cet enjeu. C’est notre vœu pour 2022.

Une nouvelle équipe pour ECOLO Charleroi Métropole

Une nouvelle équipe pour ECOLO Charleroi Métropole

Ce mardi 26 octobre, les écologistes de la région de Charleroi-Thuin ont désigné une nouvelle équipe de Coprésident·es pour les deux années à venir : Alexandra Dehez (Les Bons Villers), Robin Glineur (Thuin) et Julien Lechat (Charleroi). Trois personnalités jeunes, complémentaires et désireuses de s’engager pleinement au service de l’écologie politique pour leur région.

Le programme de cette nouvelle équipe est rassembleur et ambitieux.

« Nous souhaitons soutenir le travail de nos locales, être un appui et un relais pour nos membres et militant·es, et poursuivre notre développement afin de peser davantage dans les décisions politiques locales et régionales. » commente Alexandra Dehez, 25 ans et nouvelle Coprésidente régionale. Diplômée en droit et conseillère juridique à la FGTB, elle prône une écologie sociale, féministe, de proximité et de terrain. « J’accorde beaucoup d’importance au caractère rural de notre territoire ainsi qu’à la participation et l’inclusion de toutes et tous à la vie politique ».

Le programme présenté mardi aux militant·es s’articule autour de « 10 alliances pour la Transition ».

« Nous voulons par exemple nous appuyer sur les réalisations de nos élu·es. » poursuit Robin Glineur, 25 ans également et conseiller communal à Thuin. « Nos échevin·es réalisent un travail remarquable dans les cinq majorités où ECOLO est présent au niveau communal (Charleroi, Courcelles, Fontaine-l’Evêque, Lobbes, Pont-à-Celles) et nous souhaitons le mettre plus en avant. De leur côté, nos conseiller·es communaux·les dans l’opposition apportent des inflexions aux politiques des majorités en place et jouent également un rôle de contrôle important. C’est grâce et avec eux que nous démontrons au quotidien que nos propositions sont réalistes et porteuses de solutions. ».

Les militants de Charleroi Métropole ont donc misé sur une nouvelle équipe jeune et dynamique pour les porter vers 2024.

« Nous sortons progressivement de cette crise sanitaire, une période particulièrement difficile qui a, sans nul doute, porté un coup à la dynamique de nos groupes locaux et de nos militant·es. Il s’agit à présent de (re)mobiliser les troupes, car leur travail est primordial, et de convaincre de nouvelles personnalités de nous rejoindre. Ce sont les militant·es qui portent, au jour le jour, l’écologie politique sur le terrain. Notre rôle, en tant que Coprésident·es, c’est notamment de jouer ce rôle de catalyseur de leurs actions et de leurs initiatives, en les visibilisant et en leur apportant tout le soutien nécessaire » nous confie Julien Lechat, 36 ans, par ailleurs conseiller politique au cabinet de l’échevin carolo Xavier Desgain.

« Aujourd’hui, plus que jamais, il est devenu incontestable que des enjeux comme le climat, la protection de l’environnement et de la biodiversité sont devenus des thèmes centraux, en particulier au regard de la crise sanitaire et des inondations de cet été. C’est le projet de société que nous défendons depuis plus de 40 ans qui se retrouve à présent au coeur du débat. Et ce débat ne pourra se faire sans nous. » concluent les Coprésident·es qui se sentent boosté·es pour relever les défis qui les attendent.

Alexandra Dehez, Robin Glineur, Julien Lechat

Coprésident·es ECOLO Charleroi Métropole

Offre d’emploi au cabinet de Xavier Desgain : Conseiller.ère à temps plein

Offre d’emploi au cabinet de Xavier Desgain : Conseiller.ère à temps plein

Contexte :

Nous recherchons un.e conseillèr.e pouvant activement développer et/ou venir en soutien à différents projets relatifs à la politique de l’emploi et de l’économie sociale ainsi que de la transition écologique sur le territoire de la ville de Charleroi.

Votre fonction :

  • Vous impulsez ou soutenez des projets relatifs à la politique de l’emploi (ex : projet de territoire zéro chômeur de longue durée) et de l’économie sociale et solidaire, en étroite collaboration avec les acteurs de terrain et institutionnels impliqués dans ces secteurs;

  • Vous soutenez et développez des évènements et manifestations autour de thématiques liées à l’emploi et l’économie sociale en étroit(e) collaboration / partenariat avec les acteurs associatifs et l’administration communale.

  • Vous venez en support éventuel à des projets / initiatives relatifs plus spécifiquement à la transition écologique et solidaire.

  • Vous êtes en mesure de développer des outils de communication digitaux, en collaboration avec le chargé de communication du cabinet, en vue de maximaliser la visibilité et l’information autour du travail politique de l’Echevin et de son cabinet.

Profil :

  • Le ou la candidate adhère au projet de l’écologie politique et partage les valeurs et l’éthique inhérente à l’écologie politique;

  • Témoigne d’un vif intérêt et d’une connaissance suffisante du secteur et des enjeux de l’économie sociale et solidaire ainsi que des enjeux liés à l’emploi et à l’insertion sociale et professionnelle.

  • Témoigne d’un vif intérêt pour le développement et l’organisation d’évènements autour des thématiques concernées.

  • Est capable de travailler en équipe tout en pouvant faire preuve d’autonomie dans les tâches à réaliser;

  • A une bonne connaissance du territoire carolo et de ses principaux acteurs (politiques, institutionnels, associatifs,…);

  • Fait preuve de rigueur, de proactivité, de bonnes aptitudes de communication… et de sens de l’humour.

Nous vous offrons :

  • Un contrat de travail à temps plein au barème B3 (barème RGB + prime de cabinet);

  • Une expérience politique enrichissante au service d’une ville en transition;

  • Un travail avec une équipe de collègues mobilisée et motivée.

  • Votre candidature est à renvoyer pour le 22 septembre 2021 au plus tard à Frédéric Ligot (Secrétaire de cabinet): frederic.ligot@Charleroi.be

Après analyse des CV, un entretien aura lieu pour sélection finale.

L’offre d’emploi en version PDF

BHNS : une enquête publique pour éclaircir l’horizon

BHNS : une enquête publique pour éclaircir l’horizon

Ça y est : l’enquête publique concernant le méga chantier du BHNS est sur les rails. Elle durera un mois (du 22 mai au 22 juin), soit le double de la procédure habituelle et les personnes intéressées ont même eu quelques jours supplémentaires de consultation puisque les documents ont été mis en ligne une semaine avant même le début officiel de l’enquête publique. Le point sur un dossier brûlant qui attise les passions mais restera comme le plus grand chantier de travaux public initié par la Wallonie au cours de cette législature.

BHNS, bus à haut niveau de service : l’acronyme vient de France où de nombreux services de ce genre ont été installés dans des villes d’une importance comparable ou supérieure à celle de Charleroi, avec toujours un réel succès à la clé. Les raisons de ce succès tiennent aux recettes du BHNS et à la nouvelle configuration de la mobilité urbaine. Les lignes de BHNS sont plus rapides et mieux cadencées que les lignes de bus ordinaires car elles fonctionnent avec des sites propres là où c’est possible, et que les feux de signalisation lui obéissent et lui permettent de tracer sa route. Au sud de Charleroi, la Wallonie a donc décidé d’implanter la première ligne de BHNS afin d’offrir deux axes structurants de transport en commun, la N5 et la N53: le BHNS coûte en effet bien moins cher que le métro ou le tram pour des avantages similaires. 

Un projet ambitieux porté par la Wallonie depuis 2010

Le dossier a été porté par les gouvernements wallons successifs depuis 2010, il est enfin arrivé à maturité et prêt à être présenté à l’enquête publique. Il aura fallu pour cela l’investissement sans faille de l’échevin de la Mobilité Xavier Desgain et le travail du ministre wallon de la Mobilité Philippe Henry. Et le projet est ambitieux : la rénovation de façade à façade de ces deux longues artères d’entrée de ville est un chantier d’envergure qui va les faire passer du statut d’autoroutes urbaines dégradées et bruyantes à celui de boulevards urbaines élégants et conviviaux. La réfection des trottoirs, l’aménagement des places, la plantation d’arbres pour réduire les surchauffes lors des canicules, la réalisation d’aménagements vélos et des sites propres vont bouleverser l’image de ces voiries. Les sites propres vont permettre des vitesses commerciales qui vont amener vers les transports en commun un nouveau public, qui se considère actuellement comme captif de la voiture.

Un important dispositif de communication et de concertation mis en place

Pour séduisant qu’il soit, le projet de BHNS a généré de fortes craintes chez les riverains, les commerçants et entrepreneurs concernés ainsi que chez les usagers de ces voiries. Conscient de ces craintes, soucieux de les apaiser, Xavier Desgain a mis sur les rails un important dispositif de communication et de concertation afin que les promoteurs wallons du projet puissent l’expliquer et le détailler et que les personnes concernées puissent faire entendre leur voix. Ainsi, deux importantes réunions d’information se sont déroulées qui ont attirés plus de 600 personnes. Ensuite, des groupes de travail et de concertation ont été mis sur pied : des riverains et commerçants sélectionnés sur base volontaire, ont pu rencontrer l’échevin au cours de six réunions qui concernaient chacune un tronçon délimité du parcours du BHNS.

Un processus participatif qui a fait évoluer le projet

Des aménagements Au terme de cet important travail, de nombreux aménagements et améliorations ont été apportés au projet initial, principalement en matière d’offre de stationnement, de sécurité routière (une autre compétence de l’échevin qui lui tient très à cœur) ainsi qu’en ce qui concernait l’une des pierres d’achoppement du projet : un sens unique dans la descente de l’Avenue Pastur : ce sens unique est dans le nouveau projet limité aux heures de pointe du matin et rien n’empêchera donc les automobilistes de se rendre dans les commerces de cette descente puisqu’ils ouvrent tous après celles-ci. 

Ces initiatives participatives et marquées par un soucis de transparence ne relèvent pas d’obligations administratives ou légales. Elles n’ont pu voir le jour que grâce à la volonté inflexible de l’échevin Xavier Desgain, d’aller à la rencontre des citoyens, de les écouter et de faire remonter leurs revendications.

L’enquête publique conclut donc ce processus : pendant cette période, chacun peut consulter toutes les pièces du dossier, émettre des observations et avis, demander des éclaircissements aussi. Le projet n’est donc toujours pas figé : des aménagements sont encore possibles, ils sont même plausibles, contrairement à ce que pensent les détracteurs du projet. C’est au final le fonctionnaire délégué qui prendra la décision finale après avoir reçu et examiné tous les avis collectés durant cette enquête. Le BHNS est une opportunité importante pour les habitants de Charleroi : il va permettre de faire baisser la pression automobile, améliorer la sécurité routière, favoriser les modes de déplacements doux grâce à des infrastructures ad hoc et également apporter sa pierre à l’édifice de la protection du climat. Des valeurs qui font partie de l’ADN D’Ecolo.

Un Parc National en Entre-Sambre-et-Meuse ?

Un Parc National en Entre-Sambre-et-Meuse ?

Le territoire de l’Entre-Sambre-et-Meuse s’étend sur les provinces de Namur et du Hainaut et dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel. Pourtant, aujourd’hui le constat est unanime : l’état de la biodiversité est alarmant et il est urgent d’agir pour restaurer et protéger nos territoires. C’est dans ce contexte que les écologistes ont souhaité – avec modestie – soutenir toute initiative visant à créer un Parc National sur le territoire de l’Entre-Sambre-et-Meuse (ESEM).

Dans le courant du mois de mai 2021, la Ministre de l’Environnement lancera un appel à projets pour la création de 2 Parcs Nationaux en Wallonie. Si des candidatures émergeaient, ECOLO saluerait avec enthousiasme toutes les initiatives qui permettront, en collaboration avec des acteurs environnementaux, économiques, culturels, de valoriser les indéniables qualités naturelles du Sud de l’ESEM. Il se dit que des projets se préparent, et c’est tant mieux pour notre région !

L’exemple du Parc National de Haute Campine en Flandres et l’appel prochainement lancé par la Ministre Céline Tellier constituent une formidable invitation à la réflexion pour la valorisation d’une vaste zone naturelle protégée sur le territoire du Sud de l’ESEM. Les ressources naturelles sont remarquables en différents lieux : citons par exemple la Forêt du Pays de Chimay, les pelouses calcicoles et les phénomènes karstiques impressionnants de la vallée du Viroin, en passant par les étangs de Virelles. Par ailleurs, les Lacs de l’Eau d’Heure et les marches de l’ESEM sont aussi des éléments valorisants de notre territoire.

Nous identifions trois enjeux centraux autour d’un projet de Parc National dans le Sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse :

La protection de la biodiversité :
La conservation de la richesse biologique de grands espaces demeure un objectif prioritaire pour maintenir le « caractère naturel » du territoire et la qualité du cadre de vie de ses habitants. De plus, les liens entre santé et environnement sont évidents, la crise sanitaire est venue nous le rappeler avec force. Être connecté avec la nature, c’est évidemment une condition de bien-être pour les êtres humains, mais fondamentalement, nous devons surtout considérer que la biodiversité est la ressource première, l’assurance-vie de nos sociétés.

Le développement de l’éco-tourisme :
Les aires protégées accueillent aujourd’hui 8 milliards de visiteurs par an dans le monde. Un Parc National constitue en effet une excellente raison de visiter une région et favorise le développement d’un éco-tourisme avec des informations claires, un espace délimité par des portes, des balades balisées, des infrastructures d’accueil, HORECA, sanitaires, parking, activités,etc.

Une opportunité économique :
Nous défendons l’idée qu’on peut apporter de la prospérité économique grâce à la nature et cite des chiffres encourageants concernant le Parc de Haute Campine : en plus de dix ans, la création de 5000 emplois et 191 millions de revenus par an pour des investissements de 87 millions entre 2001 et 2012. En Finlande, on estime que chaque euro d’investissement dans les Parcs Nationaux rapporte 10 euros à l’économie locale.

Au vu des avantages que pourrait apporter au territoire le projet de Parc National, les écologistes des arrondissements de Charleroi- Thuin et Philippeville, considèrent qu’une candidature du Sud de l’Entre Sambre et Meuse a tout son sens et toutes ses chances. Il est très probable que l’appel à projet connaisse un beau succès, et que les projets concurrents soient nombreux, mais nous souhaitons encourager les opérateurs et les communes concernées à examiner et présenter des projets avec détermination et confiance, au bénéfice d’un territoire riche d’une nature encore préservée.

Plus d’informations dans ce reportage de Télésambre et cet article de l’Avenir.